En mission conjointe dans les régions intérieures, l’ADDS et l’OIM, soutenues par l’Union européenne, ont conduit des consultations participatives dans les 5 régions de l’intérieur. De Dikhil à Obock en passant par les régions d’Arta et de Tadjourah les communautés ont, à l’issue d’une série de consultations à chaque étape, validés des Plans d’Action Communautaires (PAC) ciblant leurs priorités respectives, pour mieux faire face aux conséquences de la migration.

Au lendemain d’une première étape à Ali Sabieh en début novembre passé, la délégation conjointe de l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS) et de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a enchaîné les réunions de validation des Plans d’Action Communautaires (PAC) dans les régions intérieures.

Reçues en grande pompe par les présidents des conseils régionaux et les préfets, les équipes ont tenu des tables rondes conviviales et constructives avec les populations locales, les autorités et les partenaires financiers, notamment la délégation de l’Union européenne.

À Dikhil, les habitants des quartiers TP, Gami et de la sous-préfecture de Yoboki ont présenté et approuvé leurs priorités. Fruit de quatre jours de consultations participatives, le PAC ciblait à Dikhil l’accès à l’eau, les infrastructures de base et des actions d’adaptation au changement climatique. Le Directeur général de l’ADDS a rappelé la nécessité d’actions concrètes et immédiates : « Nous avons besoin d’interventions immédiates et tangibles, et non de réunions de bureau. » Ce mot d’ordre a trouvé un écho chez les autorités locales, déterminées à traduire rapidement les priorités en interventions de terrain.

Dans la région d’Arta, le PAC a mis l’accent sur la participation citoyenne et l’accès aux services essentiels. À Tadjourah, les populations de la ‘‘Ville Blanche’’ et de la localité Sagalou ont validé un plan élaboré d’actions prioritaires portant sur l’adaptation aux effets du changement climatique, la sécurité hydrique et le renforcement des infrastructures socio-économiques locales.

La tournée s’est achevée la semaine dernière à Obock, où une importante délégation internationale — incluant la représentante du Bureau régional de l’OIM à Nairobi, des représentantes de l’Ambassade de Suède à Addis-Abeba et de l’Agence suédoise de coopération (SIDA), ainsi que la représentante de l’Union européenne et la représentante de l’OIM à Djibouti — a assisté à la validation du PAC. Le préfet, le président du conseil régional, le directeur du département ‘‘développement social’’ de l’ADDS, Galab Hassan Galab et des représentants des institutions sectorielles ont accompagné les communautés locales dans la validation d’un document portant les priorités identifiées en amont.

Il est à noter que ces PAC validés, dans les 5 régions de l’intérieur, constituent des feuilles de route du développement local face aux effets directs et indirects des flux migratoires sur les communautés d’accueil.

Rachid Bayleh