Au palais du peuple s’est ouvert hier matin un atelier régional dédié à la gestion des déchets sous marins. Organisée par le ministère de l’urbanisme, de l’environnement et du tourisme en collaboration avec l’organisation régionale pour la conservation de l’environnement de la Mer Rouge et du Golfe d’Aden (PERSGA), la cérémonie inaugurale de ces assises de deux jours, était présidée par le secrétaire général du MUET, Dini Abdallah Omar.

Préserver le milieu marin contre toute forme de déchets provenant du milieu terrestre et mettant en péril les ressources vivantes, surtout des zones sensibles sur le plan environnemental tel que les écosystèmes marins, les récifs coralliens, les mangroves et les herbiers marins, est une des priorités du ministère de l’urbanisme, de l’environnement et du tourisme (MUET) qui, en collaboration avec l’organisation régionale pour la conservation de l’environnement de la Mer Rouge et du Golfe d’Aden (PERSGA), multiplie les réunions de sensibilisation pour y parvenir.

Hier matin encore, le secrétaire général du ministère de l’urbanisme, de l’environnement et du tourisme, Dini Abdallah Omar a présidé un atelier régional sur la gestion des déchets sous marins. Cet atelier de deux jours a réuni autour d’une table ronde, au palais du peuple, le conseiller technique du MUET, Aden Hassan Elmi, le directeur par intérim de l’environnement et du développement durable, Idriss Ismaël Nour, des éléments des garde-côtes djiboutiens, une délégation de la république fédérale de la Somalie conduite par le sous directeur de l’environnement, Kenedid Moumin Ali, le représentant du PERSGA, Zaher Abdo Ali, et le coordinateur régional du programme de sensibilisation et de la communication environnemental de cette organisation, Habib Abdi Houssein.

Prise en considération il y a seulement une dizaine d’années, la pollution des déchets marins est en effet un problème émergent qui menace la biodiversité marine. Pour faire face à cette problématique, les ministres des Etats membres de  PERSGA- Djibouti, l’Egypte, la Jordanie, le Royaume d’Arabie Saoudite, la Somalie, le Soudan et le Yémen- ont adopté, lors de la 18ème session du Conseil des Ministres de cette organisation qui s’est tenue du 20 au 23 mai 2019 à Djeddah, une stratégie régionale visant à mieux lutter contre la pollution causée par  ces déchets marins.

L’atelier de deux jours, qui a débuté hier matin au palais du peuple, s’inscrit justement dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie.

Les discussions ont été animées par le représentant de la PERSGA, Zaher Abdo Ali, et le coordinateur régional du programme de sensibilisation et de la communication environnemental de cette organisation, Habib Abdi Houssein.

Dans un discours prononcé à cette occasion, le secrétaire général du ministère de l’urbanisme, de l’environnement et du tourisme, Dini Abdallah Omar, a  souligné que la préservation de notre espace marin contribue à la conservation des écosystèmes et à l’amélioration des conditions de vie des populations qui utilisent cet environnement marin.

A l’entendre, les déchets marins sont définis comme toute matière solide persistante qui est fabriquée ou transformée, et qui est directement ou indirectement, intentionnellement ou non, laissée ou abandonnée dans le milieu marin. «Il s’agit d’un problème complexe, avec des conséquences importantes pour les environnements marin et côtier, et les activités humaines qui s’y déroulent. Ces déchets proviennent de nombreuses sources et génèrent un large éventail d’impacts environnementaux, économiques, sanitaires et socioculturels, ainsi que la sécurité en mer» ajoute-t-il.

Selon le secrétaire général du MUET, le manque de règlementations et de normes sont les principales raisons qui rendent le problème des déchets si important et persistant.

«Sur nos plages, les objets les plus fréquemment rencontrés sont des emballages plastiques, des bouteilles, des bouchons, des mégots de cigarettes, ainsi que des pailles alimentaires et des cotons-tiges», a-t-il lancé à l’endroit de ses interlocuteurs avant de déclarer l’atelier ouvert.

Rachid Bayleh

Le point avec…Dini Abdallah Omar

Secrétaire général du MUET

«En termes de biodiversité, la république de Djibouti, malgré sa taille modeste, fait partie d’une des régions les plus remarquables mais les plus fragiles en Afrique»

Les assises, qui nous réunissent aujourd’hui, s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie régionale de la gestion des déchets marins qui a été décidée en 2019 par le conseil des ministres du PERSGA.

La république de Djibouti possède 372 km de côtes où se trouvent d’importants écosystèmes naturels comme les mangroves, les baies, les récifs coralliens, les zones humides, les sites ornithologiques et les systèmes d’eau douce.

En termes de biodiversité, la république de Djibouti, malgré sa taille modeste, fait partie d’une des régions les plus remarquables mais les plus fragiles en Afrique. Cependant, cette biodiversité marine fait face à plusieurs menaces telles que la prolifération des déchets, la surexploitation de la pêche, l’ensablement, la disparition des mangroves et des espèces, le développement de l’urbanisation rapide…etc. Conscient de cette dégradation avancée, le ministère en charge de l’environnement a mis en place un certain arsenal juridique militant en faveur de la protection de notre biodiversité tant marine que terrestre. L’adoption de la stratégie régionale sur la gestion des déchets marins permettra de renforcer les mesures déjà prises par le gouvernement pour conserver les ressources marines qui sont indispensables pour la pêche et le tourisme.

Je suis certain qu’un échange riche et fructueux sera engagé u cours de cet atelier sur les différents thèmes qui seront présentés. Et je ne doute nullement que les contributions des participants vont aller dans le sens de la protection et de la préservation de l’environnement marin. Je ne saurai terminer mon allocution sans remercier le PERSGA qui nous appuie depuis de longues années dans nos activités de protection et de préservation de l’environnement marin.