La République de Djibouti a marqué une avancée majeure dans la protection de la santé des jeunes générations avec le lancement officiel de la campagne nationale de vaccination contre le Virus du Papillome Humain. Destinée aux jeunes filles âgées de 9 à 14 ans, cette initiative constitue un tournant décisif dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus, l’un des cancers les plus répandus et les plus meurtriers parmi les femmes dans la région. La cérémonie d’ouverture s’est tenue hier à la Polyclinique Houmed Maki, en présence d’une délégation ministérielle de haut niveau composée du ministre de la Santé, Dr Ahmed Robleh, du ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, Moustapha Mohamed Mahamoud, et de la ministre de la Femme et de la Famille, Mouna Osman Aden. À leur arrivée, les trois membres du gouvernement ont été chaleureusement accueillis par les habitants des quartiers environnants, témoignant du fort soutien communautaire pour cette campagne qui place la santé des jeunes filles au cœur des priorités nationales. Les ministres ont ensuite visité les locaux dédiés à la vaccination et échangé avec le personnel soignant, les premières bénéficiaires ainsi que leurs familles, constatant la bonne organisation et l’enthousiasme autour de cette opération nationale.

Un engagement intersectoriel pour la protection des jeunes filles

Les allocutions prononcées lors de la cérémonie ont souligné l’importance cruciale de cette campagne et la volonté commune des différents ministères de mobiliser toutes les institutions et toutes les communautés. La ministre de la Femme et de la Famille a exprimé avec force la vision sociale portée par ce lancement, affirmant que la protection des jeunes filles représente une priorité nationale absolue. Selon elle, l’introduction du vaccin est un investissement direct dans la santé des futures mères et la promesse d’un avenir plus serein pour chaque famille djiboutienne, un acte de prévoyance qui honore la nation toute entière. Le ministre de l’Éducation Nationale a rappelé que l’éducation et la santé demeurent les deux fondements de l’épanouissement de la jeunesse. Il a insisté sur la nécessité de garantir aux élèves les conditions sanitaires leur permettant de poursuivre sereinement leur scolarité et de réaliser leur potentiel. Il a également exhorté parents, enseignants et communautés à faire de cette campagne un succès national. Le ministre de la Santé a, pour sa part, souligné la portée historique de l’intégration du vaccin anti-VPH dans le calendrier national. Il a qualifié cette décision de victoire majeure pour la santé publique, rappelant que ce vaccin constitue une mesure de prévention de première ligne, scientifiquement validée, et indispensable à l’élimination progressive des cancers du col de l’utérus. Il a réaffirmé l’engagement total du gouvernement à offrir à la population les meilleures stratégies de prévention sanitaire.

Ce lancement officiel marque ainsi le début d’une campagne ambitieuse, soutenue au plus haut niveau de l’État et appuyée par une collaboration étroite entre les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’action sociale. Porteuse d’espoir pour les jeunes Djiboutiennes, elle reflète la détermination de notre pays à bâtir un avenir où chaque enfant pourra grandir en bonne santé et où les maladies évitables appartiendront progressivement au passé.