La Société Djiboutienne de Pédiatrie (SDP) a tenu jeudi dernier, à l’hôtel Premier, sa deuxième Réunion Annuelle, en présence du secrétaire général du ministère de la Santé, Mohamed Ali Mohamed, de la présidente de la SDP, Dr Emma Acina, du vice-président, Dr Abdourahman Moumin, du responsable médical de Coubèche/Danone, Dr Saïd Hamad Ibrahim, ainsi que de nombreux pédiatres et invités.

Cette rencontre, placée sous le signe de l’engagement et du partage, a permis de réaffirmer la volonté commune de placer l’enfant au centre du système de santé national et de renforcer les efforts en faveur d’une génération en meilleure santé.

Dans son allocution d’ouverture, la présidente de la SDP, Dr Emma Acina, a rappelé la mission fondamentale de l’organisation : former en permanence les professionnels de santé afin de garantir à chaque enfant des soins de qualité, renforcer la prévention dès les premières étapes de la vie, protéger la vaccination, la nutrition, la santé mentale et le développement global des enfants. Elle a insisté sur la nécessité d’agir avant qu’il ne soit trop tard : « Nous devons prévenir les maladies, accompagner les familles avec bienveillance et compétence, et surtout, ne laisser aucun enfant de côté. Chaque enfant mérite une chance égale de grandir, d’apprendre et de rêver. »

Le secrétaire général du ministère de la Santé, Mohamed Ali Mohamed, a salué la dynamique exemplaire de la Société Djiboutienne de Pédiatrie : « En mettant en place cette société, vous avez été les premiers à montrer l’exemple. Votre initiative a inspiré d’autres organisations, comme la Société Djiboutienne des Dentistes ou la Société de Neurosciences. »

Il a souligné l’importance du travail collectif: « Lorsque vous vous organisez et échangez vos expériences, la santé progresse. La santé est un tout, et nous devons réfléchir ensemble pour améliorer la situation sanitaire de notre pays. »

Évoquant sa fierté de revoir le Dr Emma Acina après plusieurs décennies, le secrétaire général a encouragé la jeune génération de médecins à assurer la relève.

Le vice-président de la SDP, Dr Abdourahman Moumin, a pour sa part précisé que cette réunion visait à présenter le programme annuel de la société et à renforcer la collaboration avec le ministère de la Santé. Il a particulièrement insisté sur la vaccination contre le virus du papillome humain (HPV), responsable de nombreux cancers du col de l’utérus. «Deux doses de vaccin suffisent à protéger les femmes djiboutiennes, un moyen efficace et bien moins coûteux que les traitements curatifs», a-t-il rappelé.

L’introduction du vaccin contre le HPV à Djibouti a été saluée comme une avancée majeure pour la santé publique et la protection des jeunes filles. Cette mesure traduit la volonté du pays de s’aligner sur les meilleures pratiques internationales en matière de prévention.

Soucieuse d’étendre son action, la SDP prévoit la mise en œuvre de caravanes médicales dans les régions éloignées, l’élaboration de recommandations nationales et le renforcement de son rôle en tant que plateforme de formation et de recherche.

À travers ses initiatives, la Société Djiboutienne de Pédiatrie entend bâtir une véritable maison commune de science, de formation et de collaboration. Elle veut incarner un modèle de modernité et d’humanité, fidèle à sa devise : ne laisser aucun enfant de côté.

En conclusion, la SDP a exprimé sa profonde gratitude envers les pédiatres et professionnels de santé qui œuvrent chaque jour pour la vie, la santé et le bien-être des enfants de Djibouti. Son ambition reste claire : faire de la santé infantile une priorité nationale durable et un pilier du développement du pays.

Mohamed Chakib