L’Inspection Générale de l’État (IGE) organise, du 27 au 28 mai 2025 à l’hôtel Kempinski, une formation de haut niveau consacrée aux enquêtes financières et au recouvrement d’avoir illicites. Ce séminaire, qui réunit les principales institutions nationales engagées dans la lutte contre la corruption, bénéficie du soutien technique de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), de la  Commission Nationale Indépendante pour la Prévention et la Lutte contre la Corruption (CNIPLC) et de l’appui financier du Bureau américain de lutte contre les stupéfiants (INL).

Véritable pilier de la gouvernance publique, l’IGE entend, à travers cet atelier, renforcer les compétences des enquêteurs djiboutiens dans la traque des flux financiers illicites et la récupération des fonds détournés. Pendant deux jours, des experts internationaux de l’ONUDC vont partager leurs connaissances et leurs méthodologies éprouvées, alignées sur les standards internationaux.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par l’inspecteur Général d’Etat par intérim M.Abdillahi Hassan Mouhoumed , en présence de plusieurs personnalités, dont Mme Badria Zakaria Cheik Ibrahim, Présidente de la Commission Nationale Indépendante pour la Prévention et la Lutte Contre la Corruption (CNIPLC), le Coordonnateur résident de l’ONU à Djibouti, M. José Barahona, ainsi que Mme Isatou Batonon, Officier du Pôle anticorruption pour l’Afrique à l’ONUDC.

Dans son discours, l’inspecteur Général d’Etat par intérim a rappelé l’importance du rôle de l’inspecteur dans la performance de l’administration publique : « L’objectif de cet atelier est d’ancrer une culture de la reddition des comptes. Il s’agit de doter nos institutions de mécanismes efficaces pour détecter la corruption, prévenir le blanchiment de capitaux et récupérer les fonds illicites, au bénéfice de l’ensemble des citoyens. »

Les thèmes abordés durant la formation porteront notamment sur la dissimulation des produits de la corruption, l’identification des flux financiers, les mécanismes de prévention du blanchiment d’argent, ainsi que la coopération internationale en matière de recouvrement d’avoirs. Parmi les institutions ciblées figurent l’IGE, la CNIPLC, l’Agence Nationale des Renseignements Financiers, la Banque Centrale, la Cour des Comptes, l’Inspection Générale des Finances, la Direction Générale des Douanes et des Impôts, ainsi que le Parquet général.

Mme Badria Zakaria Cheik Ibrahim a salué une initiative « réellement utile, non seulement pour renforcer les compétences, mais aussi pour promouvoir une coopération plus active entre les services d’enquête et de répression ». « C’est une étape indispensable pour mieux traquer ceux qui détournent les fonds publics à des fins d’enrichissement personnel », a-t-elle ajouté. Ce séminaire s’inscrit dans une dynamique plus large de réforme institutionnelle et de consolidation de la transparence financière à Djibouti.

Salah Ibrahim Rayaleh