Lundi dernier, la Journée nationale de la presse a été célébrée pour la 6e année consécutive. Plus qu’une date symbolique inscrite au calendrier républicain, cette journée s’impose comme un moment de vérité : celui du regard porté sur le chemin parcouru et sur les responsabilités qui incombent à un secteur au cœur de la démocratie, du développement et de la cohésion nationale.

La presse djiboutienne n’est plus ce qu’elle était hier. Elle a grandi. Elle s’est structurée et s’est professionnalisée. Cette évolution n’est ni fortuite ni spontanée. Elle est le fruit d’une volonté politique claire et constante, portée au plus haut sommet de l’État par le président de la République, Hadji Ismail Omar Guelleh.

Sous son leadership, le secteur des médias a connu des avancées notables : renforcement du cadre juridique, investissements dans les infrastructures (l’audiovisuel et l’imprimerie, notamment), ouverture maîtrisée de l’espace médiatique, accompagnement de la transition numérique… Autant de chantiers ouverts pour faire de la presse un acteur crédible et responsable du paysage national.

Car une presse forte ne se décrète pas. Elle se construit et s’encadre. Elle s’outille aussi. Le gouvernement l’a compris en plaçant le développement des médias au croisement de plusieurs priorités stratégiques : gouvernance, transparence, communication publique et rayonnement international. La presse n’est pas perçue comme un adversaire à contenir, mais comme un partenaire à structurer.

Il serait intellectuellement malhonnête de ne pas reconnaître les efforts consentis dans un environnement régional et mondial marqué par la précarité économique des médias. Une précarité dont est témoin, notamment, la crise du modèle traditionnel de la presse écrite. Sans parler de la pression des réseaux sociaux et la prolifération de la désinformation.

Cette Journée nationale de la presse est donc aussi un appel. Un appel aux professionnels des médias à être à la hauteur des investissements consentis. Un appel à faire prévaloir l’éthique sur le sensationnalisme, la vérification sur la rumeur, l’intérêt général sur les calculs partisans. La liberté de la presse est une conquête, mais elle est surtout une exigence quotidienne.

Être journaliste aujourd’hui, c’est exercer un métier exigeant dans un contexte en mutation. C’est informer sans déformer, critiquer sans détruire, questionner sans désunir. C’est contribuer, par la plume, le micro ou la caméra, à l’édification nationale.

En soutenant le développement de la presse, le chef de l’État réaffirme une conviction forte : il n’y a pas de développement durable sans information crédible, pas de stabilité sans communication maîtrisée, pas de progrès sans médias responsables.