Pris pour cible le 3 août 2024 alors qu’il traversait le golfe d’Aden, le navire porte-conteneurs MV/GROTON est arrivé au mouillage de Djibouti le 4 août à 16h00 heure locale.

L’Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti (DPFZA) a rapidement pris des mesures pour garantir la sécurité du navire et de son équipage.

Le 5 août, la DPFZA a mis en place une cellule de crise pour évaluer les dégâts causés par l’attaque. Grâce à une intervention rapide, la sécurité et le bien-être de l’équipage ont été garantis, et une évaluation approfondie des dommages subis par le navire a été effectuée.

Dans un point de presse, le président de la DPFZA, M. Aboubaker Omar Hadi, a salué l’efficacité des équipes djiboutiennes. « Les hommes et femmes qui ont porté assistance à ce bateau sont tous des Djiboutiens. Il s’agit de la troisième génération de jeunes Djiboutiens spécialisés dans le secteur portuaire », a-t-il déclaré.

Le président de la DPFZA a également fait savoir : « il est de notre devoir d’assister tout navire en détresse dans la mer Rouge, surtout à Bab el Mandeb, un lieu stratégique pour le commerce mondial. Grâce à la dévotion et aux compétences de nos équipes, nous avons réussi à éteindre le feu et à secourir les marins en détresse. »

« La DPFZA réaffirme son engagement à maintenir les normes les plus élevées de sécurité et de sûreté pour tous les navires et équipages opérant dans ses eaux. Cet incident rappelle l’importance de la vigilance continue pour garantir la sécurité maritime », a-t-il aussi souligné. M. Hadi a également évoqué un incident mineur survenu lundi dans la zone franche, où des conteneurs ont pris feu. Il a assuré que l’incendie a été rapidement maîtrisé et a appelé les Djiboutiens à ne pas céder aux prophètes de malheur qui spéculent sur chaque incident.

« Nous sommes capables et nous avons les compétences nécessaires pour réparer ce navire à Djibouti »

Aboubaker Omar Hadi, président de l’Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti (DPFZA)

« A propos de l’incendie dans la zone franche de Venise, à savoir que nous avons 15 zones franches en tout dans le pays et c’est la plus petite qui fait 40 hectares. Donc, c’était un incendie mineur. Il y a pas eu des pertes de vie, ni de pertes matériels  importants. Nous avons maitrisé le feu et tout est rentré dans l’ordre. Pour ce qui est de l’enquête, est-ce que c’était accidentel ou criminel, nous laissons cela aux autorités compétentes.

Ceci dit, nous avons accueilli le navire porte-conteneurs MV/Groton au terminal à conteneurs de Doraleh, il a été touché par un missile au large du port d’Aden et il y avait le feu à bord, surtout au niveau des conteneurs qui étaient au-dessous de la soute. Ainsi, nos remorqueurs l’ont assisté, d’une part au large où nous l’avons accompagné avec deux de nos remorqueurs, puis, ici, nous avons baissé la température à l’intérieur de la cale et hier soir, nous avons commencé à décharger les conteneurs.

Nous avons fait très attention parce que nos remorqueurs sont équipés d’un moyen de lutte contre les incendies et nous ne voulions pas injecter trop d’eau qui risquerait de couler le bateau. Donc, il fallait garder l’équilibre et bien calculer.

Nous sommes capables et nous avons les compétences nécessaires pour réparer le navire à Djibouti. Auparavant, nous avions réparé un premier navire, le MV/Norderney, qui quittera bientôt Djibouti. Nous avons tout remplacé, la taule, la mécanique…

Maintenant, pour ce qui est du MV/Groton, ce sera la décision de l’armateur. S’il veut naviguer et faire la réparation ailleurs, c’est son choix. Mais nous, nous sommes capables de le faire à Djibouti.

Notre devoir est de porter assistance et secours aux navires en détresse dans la mer rouge et au détroit de Bal Mandeb. Pour cela, notre premier objectif a été la formation de nos agents. En effet, nous formons nos agents dans les meilleures écoles et ils ont navigué dans toutes les mers et océans du monde avant de nous rejoindre au Port de Doraleh ».