
À moins de deux mois de la tenue du 2e Sommet mondial pour le développement social, prévu du 4 au 6 décembre 2025 à Doha, le ministère des Affaires sociales et de la Solidarité a réuni, hier lundi matin à l’hôtel Kempinski, l’ensemble des acteurs nationaux et partenaires du développement. L’objectif de cette concertation était de définir les priorités et les messages que Djibouti portera à cette importante rencontre internationale, trente ans après le Sommet historique de Copenhague.

Placée sous la présidence de la ministre des Affaires sociales et de la Solidarité, Mme Ouloufa Ismaïl Abdo, et organisée en collaboration avec le Bureau du Coordonnateur résident des Nations Unies, cette réunion a réuni les représentants du gouvernement, des agences onusiennes, du secteur privé, de la société civile et des partenaires techniques et financiers. Dans son allocution d’ouverture, la ministre a souligné que cette rencontre visait à “affirmer la position de Djibouti en tant qu’acteur engagé en faveur du progrès social, de l’inclusion et du bien-être des populations”. Elle a rappelé que la lutte contre la pauvreté, la création d’emplois décents et le renforcement de la protection sociale demeurent au cœur des priorités nationales, conformément à la Vision Djibouti 2035 et à la stratégie nationale de solidarité.
Trente ans après le premier Sommet mondial sur le développement social organisé à Copenhague, celui de Doha s’annonce comme une étape clé pour redynamiser l’agenda mondial en faveur de la justice sociale et du développement humain. Les États membres des Nations Unies y sont invités à réaffirmer leurs engagements face aux inégalités persistantes et à proposer des solutions concrètes pour un développement plus équitable et inclusif. Djibouti, qui a accompli d’importants progrès dans la réduction de la pauvreté extrême, la mise en place de programmes de protection sociale et l’autonomisation des femmes, entend faire entendre sa voix à ce sommet. “Nous voulons partager notre expérience, mais aussi tirer parti des bonnes pratiques internationales pour renforcer notre modèle de cohésion sociale”, a affirmé la ministre.
Une concertation nationale pour une participation active à Doha
Les discussions ont permis d’examiner les avancées sociales du pays, d’analyser les défis à relever et d’identifier les axes d’action prioritaires. Les participants ont insisté sur la nécessité de renforcer la productivité nationale, de favoriser l’inclusion des jeunes et des femmes dans la vie économique, et de consolider les mécanismes de solidarité afin de garantir une croissance équitable et durable. Cette approche inclusive s’inscrit dans la continuité des efforts menés par le gouvernement pour bâtir une société plus résiliente et plus solidaire. La rencontre a été marquée par une présentation sur les enjeux du sommet et la participation de Djibouti, animée par M. Jalal Abdel Latif, conseiller principal à la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique. Ce dernier a salué les efforts constants du pays pour placer la justice sociale au cœur de son modèle de développement. Selon lui, “Djibouti a fait preuve d’un engagement remarquable dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable, notamment en matière d’inclusion, de protection sociale et d’égalité des chances. Ce sommet est une opportunité pour renforcer ces acquis et ouvrir de nouvelles perspectives de coopération internationale.”
Le Bureau du Coordonnateur résident des Nations Unies a, pour sa part, réaffirmé le soutien du système onusien aux politiques sociales menées par le gouvernement, soulignant l’importance de la concertation entre l’État, les partenaires et la société civile. Cette démarche participative, a-t-il indiqué, est essentielle pour formuler des stratégies efficaces et durables.
En conclusion, la ministre Ouloufa Ismaïl Abdo a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective pour préparer la participation de Djibouti à Doha. “Ce rendez-vous mondial doit être l’occasion pour notre pays de valoriser ses progrès, de consolider ses partenariats et de s’ouvrir à de nouvelles formes de solidarité internationale”, a-t-elle déclaré. Une délégation multisectorielle représentera Djibouti à ce sommet, avec la volonté affirmée de contribuer activement aux discussions internationales sur les politiques sociales et de promouvoir la vision djiboutienne d’un développement humain centré sur la dignité et la justice sociale.
De son côté, l’ambassadeur Guelleh Idriss Omar, directeur des relations multilatérales au MAECI, a salué les efforts du ministère pour la réussite de cette réunion. Il a souligné que la conférence de Doha représente une opportunité stratégique pour partager des expériences réussies dans les domaines de la justice sociale, de l’autonomisation et de l’inclusion.
À travers cette dynamique de concertation et de dialogue, Djibouti confirme sa détermination à participer pleinement à la construction d’un monde plus juste, plus solidaire et plus humain.