
L’ Institut DERE (Djibouti Espace de Réflexion et d’Echange ) a organisé hier à l’hôtel Sheraton, un atelier de réflexion intitulé « L’éducation et la famille : le rôle essentiel de la famille dans l’éducation de l’enfant ». Cette rencontre, inscrite dans le cadre des « DERE Talks », a réuni plusieurs personnalités du monde éducatif et institutionnel autour d’une idée forte : la famille est la première école, celle où s’enracinent les valeurs, les repères et les fondations de toute réussite.

Dans un contexte marqué par les défis de la rentrée scolaire, cet atelier a rappelé qu’aucune éducation ne saurait être complète sans l’implication active des parents. Car, comme l’a souligné le directeur exécutif de DERE Institut, M. Mahamoud Ahmed Sougueh , « le foyer est une école silencieuse, mais la plus puissante qui soit. C’est là que se transmettent les valeurs fondamentales, le soutien affectif et la socialisation initiale de l’enfant ».

L’événement a réuni deux membres du gouvernement, le ministre de l’Éducation et de la Formation professionnelle, M. Moustapha Mohamed Mahamoud, et la ministre de la Femme et de la Famille, Mme Mouna Osman Aden, ainsi que le président de la Fondation Maarif. Des associations de parents d’élèves et de nombreux jeunes ont également pris part à cette rencontre, témoignant de l’intérêt croissant porté à la question du lien entre éducation et famille. Dans son intervention, M. Moustapha Mohamed Mahamoud a rappelé que «derrière chaque enfant se cache un avenir pour ses parents et pour le pays ».
Il a insisté sur la place centrale de l’éducation, qualifiée de « droit fondamental et puissant vecteur de développement ».
Le ministre a également souligné que la communication entre parents, enseignants et enfants constitue un élément déterminant pour la réussite scolaire : « Elle crée un climat de confiance et de sécurité, et renforce la collaboration entre la famille et l’école. »
Saluant l’initiative du DERE Institut, il a mis en avant la pertinence de ces espaces de dialogue citoyen : « Depuis 2019, le DERE Institut s’impose comme un véritable laboratoire d’idées, au service de notre développement national. En intégrant les jeunes et les femmes dans la réflexion, il contribue à la construction d’une société plus consciente, participative et solidaire. »
Prenant à son tour la parole, la ministre de la Femme et de la Famille, Mme Mouna Osman Aden, a rappelé que « l’enfant est la garantie de l’avenir » et que « la famille demeure le lieu où il apprend les valeurs, développe sa personnalité et acquiert les compétences nécessaires pour vivre en société ». Selon elle, aucune politique éducative ne peut réussir sans l’engagement des familles : « Les parents sont les premiers éducateurs, les premiers modèles et les premiers guides de nos enfants. »
Les échanges ont ensuite donné lieu à un dialogue ouvert avec le public. Parents, enseignants et jeunes ont pu poser des questions aux représentants du gouvernement sur les moyens de renforcer la coopération entre la famille et l’école. Tous ont convenu que la réussite éducative repose sur une alliance durable entre les institutions et les foyers.
La rencontre s’est achevée sur une note d’espoir et d’engagement. En replaçant la famille au cœur du processus éducatif, le DERE Institut a rappelé qu’avant d’être une affaire d’institutions, l’éducation est d’abord une aventure humaine partagée entre parents, enfants et société. Rappelons que cette rencontre était modérée par Dr Moussa Souleiman Obsieh, maitre de conférence en littérature française et comparée à l’université de Djibouti.
Salah Ibrahim Rayaleh