Au terme de trois jours de débats fructueux, les travaux du symposium sur les politiques publiques liées aux changements climatiques, à l’eau et à l’assainissement ont abouti, jeudi dernier, sur une série de recommandations permettant au pays, selon le consortium des ONG EVA et SAHEL, initiatrices de ce programme, de faire face aux défis environnementaux.

Le symposium sur le changement climatique, l’eau et l’assainissement, organisé par les ONG EVA et SAHEL, en collaboration avec le ministère de l’environnement et du développement durable (MEDD) au siège de l’organisation Bender Djedid, a mobilisé plus d’une soixantaine de personnalités issues de la société civile de la capitale et des cinq régions de l’intérieur, des élus communaux et régionaux, des ministères impliqués, ainsi que des experts en développement durable, pour partager des expériences et de réfléchir ensemble sur la manière dont la société civile peut jouer un rôle clé dans la lutte contre les effets néfastes du changement climatique. Il a également été question pour le consortium des ONG EVA et SAHEL, initiatrice de ce programme, de renforcer par ce biais, le rôle de la société civile dans ces processus.

Financé par l’Union Européenne, l’évènement inscrit dans le cadre du projet d’appui à l’engagement de la société civile dans la définition et la mise en œuvre des politiques publiques sectorielles axées dans le domaine du changement climatique, de l’eau et de l’assainissement.  

Au terme de trois jours de débats fructueux, le rideau est tombé le jeudi après-midi passé, en présence du président d’EVA, Ahmed Ali Mohamed, du directeur par intérim du département de l’environnement du MEDD, Idriss Ismail Nour et du chargé de programme eau-assainissement et hygiène de l’UNICEF, Houssein Ali Hassan.    

Il est à noter qu’au cours de ce symposium, les participants ont exploré des moyens concrets d’intégrer la voix des citoyens dans les processus de décision, afin de répondre au mieux aux attentes des populations locales, en ce qui concerne les problématiques liés à l’eau, à l’assainissement et notamment aux effets néfastes des changements climatiques.

Les débats ont été enrichis par les interventions d’experts issus des ministères techniques, notamment ceux de l’Environnement et de l’Agriculture, qui ont fourni des éclairages essentiels sur les politiques en vigueur et les défis à relever.

Lors de la cérémonie de clôture, les intervenants ont souligné l’importance de cet événement pour Djibouti. « Ce symposium a montré une mobilisation exceptionnelle de la société civile djiboutienne. Je suis vraiment impressionné par la qualité des échanges et l’implication de tous les participants. Cela montre à quel point le développement durable est une priorité partagée » a souligné le chargé de programme eau-assainissement et hygiène de l’UNICEF, Houssein Ali Hassan. Le directeur par intérim de l’environnement du MEDD, M. Idriss Ismaël Nour, qui partage la même conviction, a lui aussi mis l’accent sur l’importance de ce symposium, le qualifiant d’événement inédit à Djibouti.

« Nous nous réjouissons de cette initiative, car elle renforce les efforts entrepris pour lutter contre le changement climatique. La participation de la société civile est essentielle pour le succès des actions gouvernementales, et nous ne manquerons pas de prendre en compte les propositions et recommandations qui résulteront de ce symposium », a-t-il déclaré.

Pour sa part, le président de l’ONG EVA, Ahmed Ali Mohamed, qui a lui aussi pris la parole, a rappelé d’emblée le rôle fondamental de la société civile dans le développement durable. « Nous avons réussi à créer une dynamique positive durant ces trois jours. Les échanges ont été riches, tant en termes de partage d’expériences que de propositions pour l’avenir. La société civile doit continuer à s’approprier sa responsabilité citoyenne et contribuer activement au développement socio-économique de notre pays » a-t-il indiqué.

Pour le président de l’ONG EVA, « ce symposium représente une étape importante dans le parcours des organisations de la société civile (OSC) ». Il s’agit selon lui « d’une étape, mais pas une fin ». « Nous continuerons à travailler sur le terrain pour donner à la société civile toute sa place dans le développement national », a-t-il ajouté avant d’exprimer sa gratitude envers les participants pour leur engagement et a particulièrement remercié les experts dont les contributions ont permis une meilleure compréhension des politiques et des stratégies en place.

Les travaux du symposium ont débouché sur l’élaboration d’un plan d’action concret, basé sur une série d’actions prioritaires. Ce plan vise à renforcer la participation de la société civile dans les processus de décision, en veillant à ce que les politiques publiques soient en adéquation avec les besoins réels des populations locales. Les participants ont également identifié des stratégies de plaidoyer pour sensibiliser les partenaires au développement, afin d’assurer une meilleure inclusion des OSC dans la planification et la mise en œuvre des programmes.

L’un des principaux aboutissements du symposium est l’élaboration d’un document national qui servira de feuille de route pour les futures actions des OSC et constituera un outil de dialogue avec les autorités et les partenaires au développement.

En tout cas, les résultats de ces travaux, traduits en actions concrètes, permettront aux OSC d’être désormais en première ligne dans le processus du développement durable de notre pays.

Rachid Bayleh