La République de Djibouti participera pour la première fois de son histoire aux championnats du monde de natation qui ont débuté dimanche dernier et se dérouleront jusqu’au 3 août prochain à Singapour. Le jeune prodige Houmed Houssein Barkat et le président de la Fédération, Ali Adabo Ali, défendront les couleurs nationales avec une détermination sans faille, portés par l’ambition de hisser Djibouti sur la scène aquatique internationale et d’inspirer une nouvelle génération de nageurs à croire en l’impossible.

À Singapour, du 27 juillet au 3 août 2025, les regards du monde de la natation seront tournés vers un petit pays de la Corne de l’Afrique, porté par un nageur au cœur d’or et une fédération en plein essor. Djibouti participera pour la première fois de son histoire aux Championnats du Monde de Natation, avec deux représentants de choix : Houmed Houssein Barkat, étoile montante des bassins, et Ali Adabo Ali, président infatigable de la Fédération Djiboutienne de Natation.

Il fut un temps où l’eau ne servait à Djibouti qu’à étancher la soif ou laver les peines d’une terre aride. Aujourd’hui, elle devient aussi terrain d’excellence, d’endurance et de fierté nationale. À Singapour, capitale mondiale de la natation le temps d’une semaine, Djibouti ne sera plus simple spectateur, mais acteur.

Le jeune nageur Houmed Houssein Barkat, déjà auréolé d’une première participation olympique à Paris 2024, poursuit son rêve. Sous son bonnet trempé d’espoir, c’est toute une jeunesse qui nage avec lui. Son engagement, son humilité et son courage le placent parmi les visages les plus prometteurs du sport africain.

Cette épopée n’aurait pas été possible sans une vision claire et une volonté inébranlable. Ali Adabo Ali, président de la Fédération Djiboutienne de Natation, incarne cette dynamique nouvelle. Sous son impulsion, les bases d’une natation structurée, ambitieuse et inclusive ont été jetées, malgré l’absence d’infrastructures olympiques sur le sol djiboutien. Grâce à des partenariats solides, notamment avec la Piscine internationale d’Antibes en France, les talents djiboutiens bénéficient désormais de conditions d’entraînement dignes des standards internationaux.

Le Comité National Olympique et Sportif Djiboutien (CNOSD), dirigé par l’infatigable Aïcha Garad Ali, a joué un rôle déterminant dans cette progression. Femme de conviction et membre du Comité International Olympique, elle œuvre sans relâche pour la visibilité et l’accompagnement des athlètes djiboutiens, bien au-delà des frontières.

À Singapour, il ne s’agira pas simplement de chronos ou de médailles. Il s’agira de dignité, d’ambition et d’une profonde volonté de hisser haut les couleurs d’un pays que l’on n’attendait pas dans les bassins. En franchissant les lignes d’eau, Houmed ne nage pas seulement pour lui-même, mais pour toute une nation.

Le Trésorier général de la FDN, Mohamed Abokar Bassoma, souligne que cette participation marque un tournant : « C’est l’annonce d’un avenir où les enfants de Tadjourah, d’Ali-Sabieh ou de Balbala, pourront rêver de podiums et d’exploits. »

Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Loin d’être une aventure solitaire, cette immersion mondiale est un appel lancé à la jeunesse djiboutienne. Un appel à rêver plus haut, à plonger plus profond, à viser plus loin.

Ali Salfa