
Sous la présidence de Son Excellence M. Dileita Mohamed Dileita, Président de l’Assemblée nationale, la première séance publique de la deuxième session ordinaire de la neuvième législature s’est tenue hier mercredi 22 octobre 2025, en présence du Premier ministre, M. Abdoulkader Kamil Mohamed, des membres du gouvernement et de l’ensemble des députés. Cette séance, tenue conformément aux dispositions de l’article 52 de la Constitution, marque le coup d’envoi d’une session parlementaire placée sous le signe de la rigueur institutionnelle et du débat constructif.

En ouverture des travaux, le Président de l’Assemblée nationale a adressé ses salutations à l’ensemble des élus et procédé à la lecture de l’ordre du jour, qui portait principalement sur l’examen et l’adoption de trois projets de loi. Il s’agissait du projet de loi n°183/AN/25/9ᵉ L, portant ratification du Statut du Centre du Travail de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) ; du projet de loi n°184/AN/25/9ᵉ L, relatif à l’approbation des comptes financiers de la Caisse Militaire des Retraites (CMR) pour l’exercice 2024 ; et du projet de loi n°186/AN/25/9ᵉ L, portant adoption des comptes financiers du Laboratoire Central du Bâtiment et de l’Équipement (LCBE) pour le même exercice.
Ces textes, à portée financière et institutionnelle, traduisent la volonté du Gouvernement et du Parlement de consolider la transparence dans la gestion publique, d’assurer la conformité des comptes des établissements nationaux et de renforcer la coopération internationale.
L’examen des projets de loi a donné lieu à des échanges nourris entre les députés et les membres du Gouvernement. Plusieurs interventions ont porté sur la situation des travailleurs du transport privé, sur les conditions d’exercice de leur activité et sur les moyens de renforcer leur protection socio-économique. D’autres élus ont exprimé des préoccupations relatives au fonctionnement du LCBE, notamment sur la gouvernance interne et le contrôle des opérations techniques de cet établissement.
Le Premier ministre, Son Excellence Abdoulkader Kamil Mohamed, a apporté des précisions détaillées. Il a rappelé que le secteur du transport privé ne relève pas directement de la gestion de l’État, mais que le Gouvernement intervient, dans le cadre de ses compétences régaliennes, pour garantir la sécurité routière, encadrer les élections syndicales et assurer la régulation du transport urbain. Concernant le Laboratoire Central du Bâtiment et de l’Équipement, le Chef du Gouvernement a rappelé la mission essentielle de cet organisme, chargé de contrôler la qualité des matériaux utilisés dans les constructions publiques et privées. Ce rôle, a-t-il souligné, est crucial pour garantir la sécurité, la conformité et la durabilité des infrastructures nationales.
À l’issue des débats, les trois projets de loi ont été adoptés à l’unanimité, traduisant le consensus entre le Gouvernement et la représentation nationale sur des sujets de gouvernance et de gestion des institutions publiques.
En route vers une révision constitutionnelle historique
En clôturant cette première séance publique, le Président de l’Assemblée nationale a annoncé la tenue d’une nouvelle séance, prévue pour le dimanche 26 octobre 2025, qui sera entièrement consacrée à l’examen et au vote du projet de révision de la Constitution.
Son Excellence Dileita Mohamed Dileita a précisé que le quorum, la majorité requise et les modalités de vote applicables à cette séance obéissent à des règles juridiques strictes, dont le respect conditionne la régularité du processus législatif.
Il a également souligné la portée historique de cette révision, la qualifiant de moment de refondation juridique et institutionnelle dans la trajectoire républicaine du pays.
Le Président du Parlement a invité les députés et les membres du Gouvernement à faire preuve d’un sens élevé de responsabilité et d’une implication exemplaire pour accompagner ce tournant majeur de la vie nationale. Il a insisté sur la nécessité d’aborder cette étape avec sérénité et rigueur, rappelant qu’il s’agit d’un « moment contemporain de premier plan » dans l’histoire politique et institutionnelle de la République de Djibouti.
Cette première séance publique de la deuxième session ordinaire ouvre ainsi une période parlementaire de grande importance. Entre l’adoption de textes financiers et techniques et la préparation d’une réforme constitutionnelle d’envergure, le Parlement réaffirme son rôle central dans la consolidation de l’État de droit, la transparence institutionnelle et la continuité démocratique du pays.











































