
À l’issue de la cérémonie d’ouverture du Premier Forum Africain des Journaux Officiels, la salle de spectacle de la Bibliothèque et des Archives nationales a abrité des échanges intellectuels et techniques. En présence d’invités de marque venus de tout le continent, plusieurs panels de haut niveau ont permis d’explorer les grands enjeux liés à la transparence juridique et à la préservation du patrimoine documentaire africain à l’ère du numérique. Entre innovations technologiques, intelligence artificielle et valorisation des archives, les experts de Djibouti, du Maroc, d’Algérie, du Sénégal et d’autres pays ont partagé leurs expériences et leurs solutions pour renforcer la souveraineté juridique et la mémoire institutionnelle du continent.
«La transparence juridique à l’ère du numérique : un défi africain » et « Restauration et Archives » tels étaient les thèmes dans l’agenda de cette première journée.

La première session, consacrée à la transparence juridique, a permis de retracer l’évolution des journaux officiels dans plusieurs pays du continent. Trois intervenants ont partagé l’expérience de leur pays respectif : Djibouti, le Maroc et l’Algérie.
Pour la république de Djibouti, M. Liban Iltireh Bouh chef de service technique de l’ANSIE a retracé les différentes étapes du journal officiel de la république de Djibouti.
Dans sa présentation, il a rappelé que le projet a été conduit sous la supervision du secrétaire général du gouvernement, M. Almis Mohamed Abdillahi.
Ensuite il a souligné que ce jour, plus de 2 070 éditions et 90 880 textes juridiques ont été numérisés et intégrés dans une base de données juridique consultable en ligne.
Liban Iltireh a évoqué également dans sa présentation qu’une méthodologie participative et structurée a été réalisé, réunissant différents acteurs, composés d’archivistes et restaurateurs afin d’assurer la numérisation et la restauration des éditions du journal officiel, depuis la première édition manuscrite de 1900 jusqu’à aujourd’hui. Il a rappelé que le travail a nécessité la formation des agents, la restauration de documents anciens et la mise en place d’un système de contrôle qualité. Parmi les principaux défis rencontrés figurent la grande quantité de documents à traiter et la diversité des formats historiques du Journal officiel.
Il a par ailleurs insisté que le projet intègre également des outils d’intelligence artificielle permettant la recherche avancée, la synthèse automatique et la veille juridique en temps réel. Ces innovations visent à faciliter l’accès à l’information pour les citoyens, les chercheurs et les institutions.
Enfin, le gouvernement ambitionne d’étendre cette initiative à travers la création d’un laboratoire national d’intelligence artificielle, afin de renforcer la souveraineté numérique et l’autonomie technologique du pays, a-t-il conclu sa présentation.
Par la suite la représentante du Maroc, Mme Chanaz Essakli qui est chef de la division de la production et de la diffusion du Bulletin officiel du royaume du Maroc a remercié en premier le gouvernement djiboutien pour leur hospitalité.
« Le secrétariat général du gouvernement du Royaume du Maroc est honoré de participer aux assises de ce premier forum africain des lignes officielles, placé sous le haut patronage de son Excellence, M. le Président de la République de Djibouti. M. Ismail Omar Guelleh. Je tiens tout d’abord à exprimer mes sincères remerciements à la République de Djibouti d’avoir organisé cette rencontre et à vous féliciter pour cette initiative très opportune qui témoigne de l’intérêt nourri par l’ensemble du gouvernement »., a-t-elle déclaré.
Par la suite, la représentante du Maroc a réalisé une présentation exhaustive du bulletin officiel du royaume du Maroc qui a débuté le regroupement de ces archives en 1912.
Pour le représentant de la République de l’Algérie, Mohamed Fares Kairouani, il a félicité la république de Djibouti et en particulier, le Président de la République d’avoir organisé un forum exceptionnel qui retrace notre histoire des journaux officiels dans le continent africain.
Restauration et valorisation des archives
Pour la deuxième session, les participants au forum ont écouté avec attention une présentation intitulée « restauration et archives », une thématique qui relate les différentes étapes de la gestion du traitement de la conversation et la valorisation des archives produites ou reçues par le département des archives de la présidence. Cette session a regroupé la directrice de l’imprimerie nationale du Senegal, Mme Ndeye Ndack, de Mohamed Lat Sack Diop directeur des archives du Sénégal, Mme Kamissi Mohamed responsable des projets à l’ANSIE et de Sagal Rachid restauratrice.
Les intervenants ont unanimement souligné l’importance de la conservation des documents officiels, qui constituent un patrimoine juridique et historique essentiel. Ils ont également insisté sur la nécessité d’un engagement collectif pour assurer leur préservation et leur valorisation. Ces deux panels étaient modérés par M.Ahmed Araita Ali, ancien ambassadeur de Djibouti au Japon.
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