
Sous le haut patronage du Président de la République, Son Excellence M. Ismail Omar Guelleh, l’ordre national des professions médicales de Djibouti a organisé, la deuxième édition de son congrès médical jeudi 11 décembre au Djibouti palace kempinski.

Placé sous le thème « Système de santé résilient et innovation médicale en Afrique : L’Humain, La Science et La Souveraineté ». L’événement s’est ouvert en présence de nombreuses personnalités dont, la première dame et présidente de l’UNFD, Mme Kadra Mahamoud Haid, le premier ministre M. Abdoulkader Kamil Mohamed, le président de l’Assemblée Nationale, M. Dileita Mohamed Dileita, les membres du gouvernement, le ministre de la santé, Dr. Ahmed Robleh Abdilleh, le professeur Didier Raoult figure de référence mondiale en infectiologie, des parlementaires, les corps diplomatiques et consulaires, les représentants des Agences du Système des Nations unies.
Ce deuxième congrès médical a rassemblé également plus 400 participants parmi lesquels des médecins, chirurgiens, scientifiques, professeurs, chercheurs et praticiens venus des différents continents. Des experts internationaux, des acteurs institutionnels, des universitaires, des professionnels de santé ainsi que des invités de marque ont également pris part à cet évènement.

À son arrivée, le président de la République, accompagné de la première dame a été accueilli par le Premier ministre, M. Abdoulkader Kamil Mohamed, le ministre de la santé, Dr. Ahmed Robleh Abdilleh ainsi que le président du conseil de l’ordre des médecins, Dr. Souleiman Nour Ayeh.
Le couple présidentiel a ensuite visité les différents stands installés pour l’évènement. Équipements médicaux de dernière génération, solutions numériques innovantes et laboratoires spécialisés. Chaque espace soigneusement aménagé, illustrait les avancées réalisées dans le domaine de la santé et témoignait de la volonté des organisateurs de mettre en lumière les progrès technologiques et scientifiques au service des populations.
En seulement deux jours, ce congrès s’est imposé comme un rendez-vous majeur où l’Afrique pense et construit ses propres réponses aux défis sanitaires. Les débats ont porté sur la lutte contre les maladies chroniques, la formation des professionnels de santé, la résilience des systèmes et la souveraineté médicale. Pendant trois jours, Djibouti devient ainsi le cœur des échanges académiques et scientifiques, des présentations de recherches novatrices et des discussions stratégiques.
Ce congrès illustre également l’engagement de notre pays à bâtir un système de santé performant et durable, fondé sur la recherche et l’innovation. Il aspire à devenir une plateforme de convergence pour les chercheurs, praticiens et décideurs politiques, et à faire de Djibouti un acteur visionnaire où la médecine se conçoit comme un creuset de savoir et d’humanisme.
Lors de l’ouverture des travaux du congrès médical, le président du conseil de l’ordre des médecins, Dr Souleiman Nour Ayeh a dans un premier temps de son intervention exprimé sa gratitude au président de la République pour sa présence à la deuxième édition de ce congrès médical à Djibouti.
« Permettez-moi, avant toute chose, d’exprimer notre profonde gratitude à Son Excellence le Président de la République pour l’honneur de sa présence parmi nous. Votre participation, Excellence, témoigne avec force de l’importance que Vous accordez à la santé au cœur de la vision nationale de développement. Au nom de l’ensemble de la profession médicale, je souhaite exprimer ici notre reconnaissance la plus sincère, Excellence, sans Votre soutien constant, ni la première édition de ce congrès ni celle qui nous rassemble aujourd’hui n’auraient pu voir le jour ».
Ensuite, Dr Souleiman Nour a évoqué dans son allocution le chemin parcouru dans le secteur de la santé à Djibouti. Le docteur a souligné que ces avancées ne doivent rien au hasard. « L’histoire de ce congrès est intimement liée à l’évolution remarquable qu’a connue notre système de santé ces dernières années. Sous Votre impulsion, notre pays a connu une transformation sans précédent. De cinq médecins seulement en 1977, puis une quarantaine en 1999, nous comptons aujourd’hui près de mille praticiens.
Cette progression spectaculaire, qui représente désormais un ratio d’un médecin pour mille habitants, place Djibouti parmi les pays les mieux dotés de la Corne de l’Afrique en ressources médicales. Elle atteste de Votre détermination à ériger un système médical robuste, et adapté aux exigences notre temps ».
Il a par ailleurs souligné que cette deuxième édition du congrès s’inscrit dans la continuité prolongé du premier congrès médical, il y a deux ans et traduit la volonté de faire de Djibouti, un espace de réflexion scientifique, de formation et de coopération médicale régionale.
« Aujourd’hui, cette deuxième édition s’inscrit dans cette continuité. Elle prolonge l’élan initié il y a deux ans et traduit la volonté profonde de faire de Djibouti un espace de réflexion scientifique, de formation continue et de coopération médicale régionale ».
De son côté, le ministre de la Santé, Dr Ahmed Robleh Abdilleh a posé le cadre intellectuel de cette deuxième édition en définissant la thématique centrale dans son allocution claire et ambitieuse.
Il a expliqué que le choix du thème système de santé résiliente et innovatrice dans le cadre du continent africain répond donc aux exigences stratégiques. Résilience, les thèmes de ce congrès, c’est la capacité de notre système à résister aux crises, à s’adapter et se transformer.
« Nous avons tous été témoins ces dernières années de chocs sanitaires mondiaux, notamment la pandémie du Covid-19 qui a mis à l’épreuve les infrastructures, les ressources humaines et les mécanismes de coordination ».
« À Djibouti, grâce à la vision éclairée du chef de l’État et à l’engagement de nos professionnels de santé, nous avons su maintenir la continuité des soins, renforcer la surveillance épidémiologique et développer des partenariats internationaux. Cette expérience nous rappelle que la résilience n’est pas une option mais une nécessité vitale pour l’innovation et la recherche. Un système de santé moderne ne peut se contenter de survivre aux crises, il doit innover ».
Djibouti : un carrefour de la santé et de la recherche médicale
Dans un autre volet de son intervention, le ministre de la santé a rappelé que « la République de Djibouti, en raison de sa position stratégique, est devenue un carrefour des passages pour des milliers réfugiés et des migrants. Une situation qui, selon lui, comporte des défis sanitaires majeurs. Il est donc important de se pencher sur les éventuelles maladies qui en résultent. D’où l’importance de la recherche médicale au service de la qualité des soins pour protéger notre population ».
Le Président de la République a ouvert le deuxième congrès médical avec un discours empreint de fierté et de satisfaction. Devant une assemblée composée des médecins, des chercheurs, des cliniciens, des partenaires internationaux, il a salué la présence d’éminents experts venus de Djibouti et du continent d’ailleurs. « C’est avec un sentiment mêlé de joie et de satisfaction que je prends la parole aujourd’hui devant vous à l’occasion de ce deuxième congrès médical de Djibouti. Permettez-moi en premier de souhaiter la bienvenue à l’ensemble des éminents scientifiques, experts, chercheurs, cliniciens, soignants, institutions et partenaires internationaux présents parmi nous. Votre participation à ce congrès démontre que l’avenir se construit toujours dans la coopération, la mutualisation des connaissances et le partage des expériences. Aucune nation, aucun continent ne peut bâtir un système de santé solide s’il dépend exclusivement des connaissances et des solutions produites ailleurs ».
Le XXI ème siècle doit être celui où l’Afrique produit sa propre science, développe ses propres protocoles, documente ses propres pathologies et conçoit ses réponses en fonction de sa propre réalité », a, dans son élan, affirmé aussi le Chef de l’Etat pour qui, la résolution des problématiques de santé chez nous doivent désormais être placées sous le signe de l’expertise nationale et du triomphe sur les pathologies propres à notre environnement immédiat, « au croisement de l’Afrique, du monde arabe et de l’Océan indien ».
Le chef de l’Etat a émis enfin dans son intervention, l’espoir que les « recommandations issues » ce Congrès médical « soient traduites en actions concrètes qui bénéficient à Djibouti, à la région et au Continent », avant de souhaiter la bienvenue à l’ensemble des participants étrangers dont, des « éminents scientifiques, experts, chercheurs, cliniciens, soignants…qui ont fait à notre pays l’honneur de prendre part à ce forum médical de portée internationale. »
SOUBER HASSAN













































