Samedi, la semaine nationale de la Solidarité a été officiellement lancé à Ali-Sabieh en présence du Président de la République M Ismael Omar Guelleh, accompagné de son épouse, Mme Kadra Mahamoud Haid. Tous les membres du gouvernement , de la société civile , mais aussi des habitants des différents districts de l’intérieur se sont réunis dans la ville Assajog pour le lancement de cette semaine organisée chaque année par le ministère des affaires sociales et de la solidarité. L’occasion de revenir sur les différents aspects de la solidarité , surtout entre femmes dans notre pays…

Les femmes toujours au premier plan dans tous les domaines

Aux heures des visites devant tous les hopitaux, on ne voit que des femmes transportant dans des sachets des repas, des fruits, des vêtements… bref tout ce dont une personne malade a besoin . Elles sont le plus souvent issues de la famille proche , mais c’est aussi les voisines, les cousines lointaines. Elles viennent prendre des nouvelles , manifester un peu d’empathie envers le ou la malade, car il faut le dire, elles viennent aussi rendre visite aux hommes . Certaines viennent même des régions de l’intérieur quand elles apprennent la maladie de leurs proches. N’est ce pas un beau geste de solidarité ?

Les tontines, ou ce geste qui permet de nourrir des familles entières

A Djibouti, les tontines font fureur , et le meilleur dans tout cela, c’est que même les étudiantes adhèrent à ce mode de paiement. Elles cotisent entre elles, le reste de leurs bus, ne serait-ce que 20 fdj pour récupérer en fin de mois, une coquette somme. De quoi leur permettre de payer leurs cartes de recharges téléphoniques ou leurs produits de beauté. En fonction de ce qu’elles peuvent épargner, les femmes, toutes solidaires entres elles mettent leur argent de coté. Pour celles qui veulent payer des dettes, aller à la Mecque, construire une maison ,payer les études supérieures de leurs enfants , l’idée est déjà toute trouvée. Rien de mieux que ce système de tontine pour démontrer que les femmes djiboutiennes, savent se montrer solidaires entre elles .

Les voisines, important vecteur de la solidarité

Partout dans tous les quartiers de la capitale, chaque maison dépend de l’autre. Comme nous l’a si bien enseigné notre belle religion, les voisins jouent un rôle capitale dans la vie de chaque musulman. Et tout bon musulman , ne peut faire fi de ses voisins. Et dans cette belle solidarité à la djiboutienne, certaines familles n’ont que les murs de leurs habitations qui les séparent. En cas d’absence de femme de ménage, les enfants sont confiées à cette voisine d’un certain âge, qui n’a pas d’enfants en bas âge et dont les siens sont déjà adultes. Ou sinon, les repas sont cuisinés dans une seule maison et ensuite les deux familles se retrouvent à midi pour mettre tous ensemble les mains dans le même plat. Encore une belle image qui illustre que les djiboutiens , issus de toutes les branches sociales restent unis et solidaires.

Cette solidarité , elle reste innée pour les djiboutiens, dès le plus jeune âge, on nous inculque des valeurs qui reste ancrée toute notre vie, alors pensons à notre prochain et faisons en sorte que notre court passage sur cette terre sois remplie de bienfaisance envers ceux d’entre nous qui en ont le plus besoin.

N. Kadassıya