À l’approche de l’élection présidentielle prévue en avril 2026, le corps enseignant djiboutien a marqué les esprits par une mobilisation d’ampleur nationale en affichant ouvertement son soutien au président de la République et candidat de la majorité présidentielle, Ismail Omar Guelleh. Organisée au Palais du peuple samedi dernier, cette journée a conjugué réflexion de fond sur l’avenir de l’éducation nationale, célébration des acquis et démonstration politique de fidélité et d’adhésion au projet porté par le chef de l’État.

Dès les premières heures de la matinée, des centaines d’enseignants venus de la capitale et des régions de l’intérieur ont convergé vers le Palais du peuple. L’événement, soigneusement préparé, s’est voulu à la fois un espace de dialogue professionnel, un moment de reconnaissance des réformes engagées depuis plus de deux décennies et une tribune collective pour exprimer un soutien assumé au candidat de l’Union pour la Majorité Présidentielle (UMP).

La cérémonie a rassemblé de nombreuses personnalités politiques et institutionnelles. Parmi elles figuraient le Premier ministre et président de l’UMP, Abdoulkader Kamil Mohamed, les ministres de l’Éducation nationale, du Budget et des Affaires étrangères, tous anciens membres du corps enseignant, ainsi que des députés, des cadres de l’administration et d’autres figures publiques. Leur présence a donné à cette journée une dimension officielle et symbolique forte, traduisant l’importance accordée au secteur de l’éducation dans la vision politique nationale.

Une réflexion approfondie sur les réformes de l’éducation nationale

La journée a débuté par une série d’ateliers de réflexion consacrés à la trajectoire et au bilan des réformes de l’éducation nationale depuis les États généraux de décembre 1999, un moment fondateur dans l’histoire du système éducatif djiboutien. Ces ateliers, au nombre de cinq, ont placé l’enseignant au cœur de toutes les discussions, reflétant la conviction partagée que la qualité de l’école passe avant tout par la valorisation de celles et ceux qui la font vivre au quotidien.

Les débats ont porté sur la qualité de l’éducation et les mécanismes mis en place pour en assurer l’amélioration continue, notamment à travers l’instauration de normes, de standards et d’un système d’assurance qualité. Les participants ont souligné les progrès réalisés dans la structuration des curricula, l’évaluation des apprentissages et la modernisation des méthodes pédagogiques, tout en appelant à la poursuite des efforts pour s’adapter aux défis d’un monde en constante mutation.

Un autre atelier a été consacré à la politique enseignante, abordant des questions essentielles telles que le recrutement, la formation initiale et continue, les affectations et la gouvernance scolaire. Les enseignants ont salué la transparence accrue des procédures de recrutement, désormais fondées sur le mérite, ainsi que les efforts visant à garantir des affectations plus équitables et motivantes. La formation continue a également été mise en avant comme un levier central pour maintenir un haut niveau de compétence et accompagner les évolutions pédagogiques.

Le cadre statutaire et les conditions de vie des enseignants ont fait l’objet de discussions approfondies. L’instauration du Cadre unique des enseignants a été unanimement reconnue comme une avancée majeure, ayant permis d’améliorer les conditions de travail, la rémunération et la reconnaissance professionnelle du corps enseignant. Pour beaucoup de participants, cette réforme constitue un tournant décisif dans la valorisation du métier d’enseignant à Djibouti.

Les ateliers ont également abordé la formation professionnelle, perçue comme un pilier stratégique pour répondre aux besoins du marché du travail et offrir des perspectives concrètes à la jeunesse. Enfin, les valeurs et la citoyenneté ont occupé une place centrale dans les échanges, les enseignants rappelant le rôle fondamental de l’école dans la transmission des valeurs nationales, du civisme et du vivre-ensemble.

À l’issue de ces travaux, un constat largement partagé s’est imposé : les réformes engagées depuis plus de vingt-cinq ans ont profondément transformé l’école djiboutienne, la rendant plus inclusive, plus équitable et davantage tournée vers l’excellence.

Une journée festive et une démonstration de force collective

Au-delà de la réflexion intellectuelle, la journée s’est distinguée par une ambiance festive et chaleureuse, traduisant l’attachement profond du corps enseignant au président Ismail Omar Guelleh. La salle des fêtes et des congrès du Palais du peuple avait été entièrement décorée aux couleurs du thème « IOG, candidat des enseignants », offrant un cadre visuel impressionnant et soigneusement orchestré.

Dans le hall du Palais, des stands et expositions ont mis en lumière la diversité et la richesse des compétences développées par les enseignants djiboutiens au fil des années. Recherche académique, ingénierie de formation, formation professionnelle, édition de manuels scolaires, numérisation des contenus pédagogiques, production de cours télévisés, communication, arts et expressions culturelles : autant de domaines dans lesquels le corps enseignant a démontré sa capacité d’innovation et d’adaptation.

À l’intérieur de la salle principale, un décor somptueux accueillait les participants. Un grand écran mural trônait sur une tribune officielle ornée de compositions florales multicolores, tandis qu’une ambiance musicale animée par des troupes traditionnelles et des artistes de renom donnait à l’événement un caractère festif et populaire. Danses traditionnelles, chants et performances artistiques se sont succédé, rendant hommage au président de la République et exprimant un soutien appuyé au candidat des enseignants.

L’enthousiasme était palpable dans la salle. Les enseignants, debout ou assis, chantaient, dansaient et scandaient des slogans en faveur d’Ismail Omar Guelleh. Les animateurs de la journée, Mohamed Ahmed Omar, ancien cadre du corps enseignant, et Fatouma, enseignante et membre des IOGistes, ont su maintenir une dynamique constante, alternant moments festifs et séquences plus solennelles de remerciements et de reconnaissance envers le chef de l’État.

L’arrivée des officiels a constitué l’un des temps forts de la journée. Accueillis avec les honneurs, le Premier ministre et les ministres présents ont pris le temps de visiter les stands, d’échanger avec les enseignants et de partager avec eux des moments de convivialité. Chants, danses et slogans ont ponctué ce bain de foule, illustrant une proximité rarement observée entre responsables politiques et acteurs du terrain éducatif.

Témoignages, reconnaissance et engagement pour 2026

La dernière partie de la journée a été marquée par une série de témoignages et de prises de parole exprimant un soutien clair et assumé au président Ismail Omar Guelleh en vue de l’échéance électorale de 2026. Un court métrage retraçant les principales réalisations du chef de l’État en faveur de l’éducation nationale a d’abord été projeté, rappelant les investissements réalisés dans les infrastructures scolaires, la formation des enseignants et la modernisation du système éducatif.

Les conclusions des ateliers de réflexion ont ensuite été présentées à l’assistance. Elles ont mis en évidence le lien étroit établi par les enseignants entre les réformes engagées et la vision politique portée par le président de la République, considéré par beaucoup comme l’artisan de la renaissance de l’école djiboutienne. Cette conviction a été renforcée par la diffusion de témoignages vidéo d’enseignants issus de toutes les régions du pays, s’exprimant dans les différentes langues nationales.

Reconnaissance, gratitude, soutien et espérance ont constitué les fils conducteurs de ces témoignages. Les enseignants ont salué les transformations profondes du système éducatif, évoquant une école désormais plus juste, plus performante et mieux adaptée aux aspirations de la jeunesse. Ils ont également exprimé leur adhésion au projet de société du président-candidat, fondé sur une école citoyenne, ancrée dans les valeurs nationales et tournée vers un avenir prometteur.

Les expressions de soutien ont pris des formes variées, allant de messages vidéo à des prestations poétiques, musicales et chorégraphiques. Toutes traduisaient une même conviction : l’éducation nationale a connu une véritable transfiguration, offrant aujourd’hui à la fois des élites issues des classes préparatoires aux grandes écoles et une main-d’œuvre hautement qualifiée formée dans les filières professionnelles modernes.

Invité d’honneur et représentant du candidat de l’UMP, le Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed est monté au podium sous une ovation nourrie. Visiblement ému, il a exprimé sa profonde reconnaissance pour cette mobilisation qu’il a qualifiée de « formidable manifestation de soutien ».

Dans son discours, il a rappelé que l’éducation nationale n’est pas seulement une institution, mais une véritable famille, unie par des valeurs de travail, de mérite et d’excellence.

Il a salué l’engagement des enseignants, des cadres administratifs, des parents d’élèves et des organisateurs de cette journée, soulignant que lorsque le peuple s’engage, tout devient possible. Insistant sur l’atout majeur du président Ismail Omar Guelleh, il a évoqué « la force de tout un pays derrière lui et la chaleur de tout un peuple », positionnant le candidat de l’UMP comme le choix naturel d’une nation rassemblée.

Concluant son allocution par un appel mobilisateur, le Premier ministre a invité l’ensemble des participants à poursuivre cet élan jusqu’à l’échéance de 2026. Pour les enseignants réunis au Palais du peuple, cette journée n’était pas seulement une célébration ou un acte politique, mais l’affirmation collective d’un engagement durable en faveur d’une école forte et d’un projet national qu’ils entendent continuer à porter.