Notre pays a fait le choix d’un développement accéléré reposant sur un modèle économique inclusif. Cette politique exige nécessairement la mobilisation de toutes les ressources nationales notamment le capital humain dont la moitié est constituée par les femmes. Les discriminations basées sur le genre ont souvent conduit les femmes à la précarité, à l’analphabétisme, au chômage, le manque de formation. La faible intégration des femmes risque donc de freiner le développement du pays. C’est pourquoi la valorisation du capital féminin  constitue un pilier essentiel pour l’axe 2 de la SCAPE.

Cette valorisation passe par l’autonomisation économique des femmes qui est la voie la plus sûre vers l’éradication de la pauvreté et une croissance économique inclusive. De nombreux engagements internationaux appuient l’autonomisation économique des femmes, notamment le Programme d’action de Beijing, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et une série de conventions relatives à l’égalité des sexes adoptées par l’Organisation internationale du travail.

Depuis 2001 le gouvernement djiboutien soutient l’autonomisation économique des femmes conformément à ces engagements, et s’appuie sur des données de plus en plus nombreuses qui montrent que l’égalité des sexes contribue de manière significative au développement économique et durable. Les programmes du Ministère de la Femme et de la Famille, mis en œuvre avec l‘appui de divers partenaires, promeuvent la capacité des femmes à obtenir des emplois décents, à accumuler des actifs.

Tous les programmes d’autonomisation économique du ministère de la femme et de la famille s’adressent aux femmes les plus pauvres, bien souvent en partenariat avec des organisations locales et de la société civile. Les groupes les plus marginalisés comprennent les femmes issues des milieux ruraux, et des femmes faiblement qualifiées. Les objectifs du MFF consistent à leur assurer des activités génératrices de revenus, un meilleur accès aux ressources, ainsi qu’une sécurité accrue comprenant la protection contre toute forme de violence. Les principaux bénéficiaires sont les femmes vulnérables et les enfants des quartiers populaires de Djibouti ville et les cinq chefs lieu des régions. Augmenter le nombre de femmes, ayant pu dégager du temps, pour exercer une activité génératrice de revenus.

Le ministère a pour objectif aussi d’appuyer et d’encadrer les jeunes femmes entrepreneurs porteuses de projets en termes d’hébergement, de conseil en entrepreneuriat, management, technologie et recherche de financement, de la conception de l’entreprise jusqu’à sa maturation et réduire ainsi les coûts fixes ;

 Les grandes réalisations du ministère dans le domaine de l’autonomisation de la femme sont les suivantes :

 Initiation de 20 crèches communautaires

 Mise en place de 8 centres d’incubation ou pépinières

 Programme d’appui à l’insertion des femmes dans les secteurs dit « masculins »

 Extension de la Cellule d’Ecoute, d’Information et d’Orientation des femmes de l’UNFD et mise en place d’antennes relais dans les hôpitaux et les régions

 Programme d’alphabétisation des femmes

 Mise en place de Centres d’aide sociale et économique

 Renforcement du leadership féminin et de la participation des femmes à la vie politique et au processus de prise de décision.