Le Chef de l’Etat, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, a présidé mercredi dernier, au Palais de la République, la 1ère édition de la Journée Nationale de la Bonne Gouvernance des Entreprises et Établissements Publics.

Premier événement de son genre dans notre pays, la Journée Nationale de la Bonne Gouvernance a valeur de rendez-vous désormais adjoint à l’Agenda républicain et officiel de notre pays.

La création d’un anniversaire dévolu à la thématique de la Bonne Gouvernance donne à l’évidence la pleine mesure de la détermination de plus en plus affichée de notre nation à davantage souscrire à une éthique de reddition de comptes systématique dans le fonctionnement de ses Administrations.

 Sans doute aussi que le mérite principal de la Bonne Gouvernance réside dans sa vocation à connecter les Etats à un processus de plus grande maîtrise des dépenses.

Gage par ailleurs de transparence et d’intégrité financière, elle accroît l’œuvre également de son attrait par le biais de sa capacité à contribuer à l’essor d’Environnements d’Affaires dans les pays et partant, à disposer à un afflux massif d’investisseurs étrangers, propices au développement durable.

Cérémonie riches en couleurs, la 1ère Edition de la Journée Nationale de la Bonne Gouvernance servit de cadre de rencontre à l’ensemble de Responsables publics de notre pays. C’est ainsi que près d’environ 400 hauts fonctionnaires, composés notamment de Directeurs et de Secrétaires Généraux ainsi que d’autres grands commis de l’Etat, ont pris part à cet évènement qui, a essentiellement été marqué par les orientations définies par le Chef de l’Etat.

Dans son intervention, le Président Guelleh a tout d’abord usé de pédagogie et de preuves fournies pour dire combien notre pays ne peut, sous l’effet de compétition de plus en plus ardue et de crises multiformes à répétition caractérisant aujourd’hui notre monde, faire l’économie d’une réforme en profondeur de ses dispositions et Institutions publiques.

« Dans un monde en proie à des crises de toutes sortes, aussi bien imprévisibles que violentes, chaque nation est confrontée à des tensions qui peuvent ébranler son modèle économique et son modèle social. », a, à ce propos, déclaré en substance le Président de la République même si, il s’est réjoui du fait que notre pays « a fait preuve de résilience lorsqu’il le faillait… En grande partie d’ailleurs grâce aux entreprises publiques qui tantôt ont servi d’amortisseur face aux chocs exogènes, tantôt de levier de croissance pour notre économie nationale ».

 Le Président Ismail Omar Guelleh a mis ensuite à profit son allocution pour procéder à l’inventaire général des principes stratégiques à travers lesquels notre pays devra appréhender la réalisation d’une gouvernance réussie de ses Entreprises et établissements publics.

Au nombre de trois, ces principes répertoriés sous le vocable de « piliers… formeront l’armature de la bonne gouvernance publique. ».

Le 1er de ces piliers repose sur la notion « d’efficacité et de performance » et a trait, selon le Chef de l’Etat, à « une ressource humaine de très grande compétence…, c’est à-dire des hommes et des femmes dont l’expérience et la formation servent de plus-value à la compétitivité et au rendement de l’entreprise. »

 Le second pilier repose sur « l’exigence de transparence et de redevabilité, » gage de traçabilité dans les deniers de l’Etat et partant, source indubitable de confiance et d’identification de nos compatriotes vis-à-vis des Institutions publiques de leur pays.

« Chaque franc public investi doit être traçable. Ce n’est pas seulement une question d’intégrité et de moralité. Mais c’est aussi un enjeu de crédibilité et de confiance vis-à-vis de nos concitoyens. », a en sens indiqué le Président Guelleh, citant « la perception même de nos entreprises » au titre de 3ème et dernier pilier sur lequel doit reposer la réforme de bonne gouvernance de nos Entreprises et Instructions publiques.

« Nous devons en effet considérer nos entreprises comme un patrimoine d’intérêt commun. Et ceci en gardant à l’esprit que ce que nous entreprenons aujourd’hui, nous les réalisons aussi pour les générations futures. », a, à cet effet, mis en lumière le Président de la République pour qui, l’adoption d’une réforme judicieuse de la bonne Gouvernance de nos Institutions est liée aussi à la capacité de notre Administration publique à faire montre d’un usage répandu des nouvelles technologies de l’information dont « le numérique et l’Intelligence Artificielle ».

« La reforme que nous ambitionnons n’est rien d’autre qu’une modernisation de nos entreprises pour les rendre plus adaptées aux exigences et aux enjeux d’aujourd’hui et de demain », a dans cet élan fait observer le Président Guelleh, requérant la mise sur pied définitive à Djibouti d’un cadre officiel d’actions de nos services publics, l’équivalent d’une charte et «contrat qui incarnera leur engagement devant la Nation et les rendra comptables de leurs résultats. »

Outre le Premier Ministre, M Abdoulkader Kamil Mohamed, l’ensemble des membres du Gouvernement dont, le Ministre de l’Economie et des Finances, Chargé de l’Industrie, M. lyas Moussa Dawaleh, entouré des principaux Responsables de son département, a pris part à cet évènement.

A noter la participation également à cet évènement du Président de l’Assemblée nationale, M. Dileita Mohamed Dileita.