
Le 25 juillet dernier, une changeuse de monnaies de la Place Mahmoud Harbi voyait disparaître sa sacoche, contenant la somme importante de 1,3 million de francs djiboutiens ainsi que plusieurs documents administratifs. Le vol avait été commis en plein jour, au cœur d’un espace animé de la capitale.
Selon la plainte déposée, deux individus avaient mis au point une mise en scène bien calculée. Tandis que l’un d’eux se faisait passer pour un client afin d’attirer l’attention de la commerçante, son complice en profitait pour s’emparer discrètement de la sacoche. Les recherches entreprises par les policiers du Commissariat du 1er Arrondissement n’avaient alors donné aucun résultat.
Mais le 6 septembre, l’affaire a connu un tournant. En patrouillant dans le même secteur, les officiers de police judiciaire ont remarqué la présence suspecte de deux hommes rôdant aux abords de la place. Interpellés aussitôt, ils ont été immédiatement reconnus par la victime.
Entendus par les enquêteurs, les mis en cause n’ont pas tardé à avouer leur implication dans le vol. La ruse qui leur avait permis de dérober la sacoche n’aura donc servi qu’à retarder leur arrestation. Déférés devant la justice, ils ont été placés sous mandat de dépôt à la prison civile de Gabode.
Au-delà de ce fait divers, l’affaire rappelle la vulnérabilité des changeuses de monnaies, souvent exposées à de tels risques dans l’exercice de leur activité. La Police nationale appelle une nouvelle fois ces commerçantes à la vigilance et les exhorte à éviter de porter sur elles de grosses sommes d’argent.
Un mois après les faits, la persévérance des enquêteurs a permis de boucler l’enquête et d’apporter à la victime un début de réparation. Les auteurs, eux, devront désormais répondre de leurs actes devant la justice.
N.Kadassiya