Le 20 novembre, comme chaque année, le monde fêtait la Journée internationale de l’Enfant. Mais cette année, alors que partout on scandait les mots «droits », « protection » et « avenir », une vérité brutale déchirait le décor : en Palestine, l’enfance n’a plus d’enfance. Elle n’a plus de refuge, plus d’école et, pire, plus de tombe tant les corps d’enfants se confondent avec les décombres.
Il n’y a pas de tragédie plus insupportable que celle qui frappe les plus jeunes. Et pourtant, la tragédie des enfants palestiniens dure et se répète interminablement. Elle s’aggrave à longueur de l’oppression sioniste, sous les yeux d’un monde qui s’habitue et détourne le regard pour ne pas être dérangé.
Quelle ironie cruelle : célébrer les «droits de l’enfant » alors qu’un peuple d’enfants survit sous le feu, l’exil, la faim et la peur. Car en Palestine occupée, la Convention internationale des droits de l’enfant n’est pas violée, elle est pulvérisée. Loin d’être seulement des statistiques, les chiffres constituent des véritables actes d’accusation.
Des milliers d’enfants tués, amputés, enterrés sous les ruines. Des milliers d’autres blessés, traumatisés, déplacés. Des écoles rasées, des hôpitaux assiégés, des quartiers entiers réduits à des cratères. Et derrière chaque chiffre, il y a un prénom qui ne sera plus jamais appelé en classe.
Un enfant palestinien ne devrait pas savoir reconnaître le son d’un drone. Il ne devrait pas apprendre à courir entre deux frappes. Ni dormir la nuit en sachant qu’elle pourrait être sa dernière. Mais c’est cela, leur réalité. Une réalité que personne ne devrait tolérer, et pourtant !
La Journée internationale de l’Enfant nous rappelle les engagements universels pris par les États. Pourtant, lorsque les enfants palestiniens appellent à l’aide, le silence diplomatique résonne plus fort que leurs cris. Le monde se divise, débat, tergiverse. Et pendant ce temps, des enfants meurent avant même d’avoir vécu.
Il est temps de le dire sans détour : on ne peut pas pleurer l’injustice en un lieu et accepter l’inhumain en Palestine. On ne peut pas célébrer l’enfance si l’on ferme les yeux sur celle que l’on anéantit. La tragédie des enfants palestiniens est la faillite morale de notre époque. Elle était le test ultime de notre humanité et, de toute évidence, c’est raté.
Faisons-en donc le serment : tant qu’un seul enfant palestinien vivra sous les bombes, aucune célébration de la Journée internationale de l’Enfant ne sera complète. Car protéger un enfant n’est pas un slogan, mais un devoir absolu. Le monde ne pourra se dire juste que lorsque les enfants de Palestine pourront, eux aussi, vivre, apprendre et rêver. Bref, simplement être des enfants.












































