La République de Djibouti franchit une étape majeure dans la préservation de son héritage historique et culturel. Le Président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a promulgué le 29 décembre 2025 la loi n°208 portant protection du patrimoine culturel national, après son adoption par l’Assemblée nationale le 25 décembre 2025. Cette nouvelle législation marque un tournant décisif dans la structuration de la politique culturelle du pays.
Pour la première fois, Djibouti se dote d’un cadre juridique global, moderne et cohérent consacré à la sauvegarde, à la protection et à la valorisation de son patrimoine culturel. La loi n°208 établit les bases d’une action publique renforcée visant à préserver la mémoire nationale et à transmettre aux générations futures les richesses culturelles qui constituent l’identité djiboutienne.
La loi couvre l’ensemble des composantes du patrimoine culturel national. Elle s’applique au patrimoine culturel matériel, comprenant les monuments, les sites et les biens mobiliers, mais aussi au patrimoine culturel immatériel, incluant les traditions orales, les pratiques sociales, les rituels, les savoir-faire artisanaux et les expressions culturelles. Le texte prend également en compte le patrimoine culturel subaquatique ainsi que les éléments patrimoniaux étroitement liés à l’histoire et à l’identité nationales.
La loi n°208 instaure des mécanismes clairs et transparents d’inventaire, d’inscription, de classement et de déclassement des biens culturels. Elle prévoit la création d’un Registre national du patrimoine culturel et la mise en place d’une plateforme numérique nationale destinée à centraliser, conserver et valoriser les données patrimoniales. Ces outils visent à moderniser la gestion du patrimoine et à en améliorer l’accessibilité.
Le texte renforce par ailleurs la gouvernance du secteur culturel à travers la création de la Commission nationale du patrimoine culturel, un organe consultatif chargé d’éclairer les décisions publiques en matière de protection patrimoniale. Il introduit également des mesures de protection renforcées et des sanctions contre les atteintes, les dégradations et le trafic illicite de biens culturels.
Par cette promulgation, l’État djiboutien réaffirme son engagement en faveur de la préservation de la mémoire nationale, du respect de la diversité culturelle et de la transmission du patrimoine aux générations futures. Cette démarche s’inscrit en cohérence avec les engagements internationaux de la République de Djibouti, notamment ceux pris dans le cadre des conventions culturelles de l’UNESCO.
Le Ministère de la Jeunesse et de la Culture a salué cette étape décisive et a appelé l’ensemble des institutions publiques, des collectivités, des communautés locales, des acteurs culturels et des citoyens à s’approprier cette loi, désormais socle de la politique nationale de protection du patrimoine culturel.












































