Djibouti et l’Éthiopie ont réaffirmé leur volonté commune d’accélérer la mise en œuvre du projet de transport ferroviaire des produits pétroliers raffinés depuis le terminal HDTL de Doraleh vers l’Éthiopie. Le Ministre djiboutien de l’Énergie, chargé des Ressources naturelles, M.Yonis Ali Guedi, a coprésidé à Addis-Abeba, avec le Ministre éthiopien des Finances, Ahmed Shide, une réunion de travail consacrée à ce dossier stratégique.

La rencontre a réuni l’ensemble des parties prenantes impliquées dans ce projet d’envergure régionale. Y ont notamment pris part les dirigeants de Ethiopian Investment Holdings, de Ethiopian Petroleum Supply Enterprise, de Ethio-Djibouti Railway, ainsi que les responsables du groupe émirati ENOC, partenaire clé du terminal pétrolier de Doraleh. La délégation djiboutienne comprenait également l’Ambassadeur de Djibouti en Éthiopie et plusieurs hauts responsables du secteur des hydrocarbures. Les discussions ont porté sur la relance et la finalisation des accords commerciaux et techniques nécessaires au lancement effectif du transport ferroviaire des carburants raffinés vers l’Éthiopie. Les participants ont examiné le modèle financier du projet, la structure des coûts, la fixation des tarifs ainsi que les garanties de sécurité liées à l’acheminement par rail. Dans son intervention, le Ministre éthiopien des Finances a mis l’accent sur l’urgence de sécuriser le transport des produits pétroliers et de renforcer les capacités logistiques afin de répondre à la croissance rapide de la demande nationale en hydrocarbures.

Un projet structurant pour les deux économies

Prenant la parole, le Ministre de l’énergie et des ressources naturelles  a souligné le caractère structurant et intégrateur de ce projet pour les économies djiboutienne et éthiopienne, étroitement liées.

Il a rappelé que le terminal pétrolier de Doraleh joue déjà un rôle central dans l’approvisionnement énergétique de l’Éthiopie, tout en soulignant que l’augmentation constante de la demande impose aujourd’hui de dépasser les limites du transport par camions-citernes.

Selon le Ministre, le recours au transport ferroviaire constitue une solution incontournable pour accroître les volumes livrés, améliorer la sécurité de l’acheminement et réduire les coûts logistiques.  Il a également insisté sur la nécessité d’aboutir rapidement à des décisions concrètes, rappelant que tout retard dans la réalisation du projet entraîne une augmentation des coûts.

À l’issue des échanges, les participants ont convenu de la mise en place d’un groupe de travail conjoint chargé d’examiner l’ensemble des aspects techniques, financiers et commerciaux du projet. Cette task force aura pour mission de lever les points de blocage et de finaliser les accords nécessaires afin d’accélérer la mise en œuvre de ce projet stratégique, fruit d’un partenariat entre Djibouti, l’Éthiopie et le groupe ENOC.