
Dans le cadre de la préparation du Projet de Djibouti pour la résilience des eaux souterraines et l’approvisionnement (DJIRESA), le ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, de l’Élevage et des Ressources halieutiques a organisé, jeudi 27 novembre 2025, un atelier final de restitution des consultations publiques régionales. La rencontre, tenue à l’hôtel Sheraton, a rassemblé les principaux acteurs du secteur de l’eau, marquant une nouvelle étape vers la construction d’un avenir plus résilient pour les communautés du pays.

Présidé par le ministre Mohamed Ahmed Awaleh, l’atelier s’est déroulé en présence de la Représentante résidente de la Banque mondiale à Djibouti, Mme Fatou Fall, du Secrétaire général du ministère, M. Ibrahim Elmi Mohamed, ainsi que de nombreux partenaires techniques et financiers, de représentants institutionnels et d’acteurs de la gestion de l’eau. Cette mobilisation témoigne de l’importance stratégique du projet DJIRESA dans le contexte national de résilience climatique.
L’objectif de cet atelier était double : présenter les orientations du projet DJIRESA et restituer les résultats des consultations publiques régionales menées du 18 au 24 novembre 2025 dans les cinq régions de l’intérieur. Ces consultations ont permis d’identifier les besoins spécifiques des communautés bénéficiaires, de cerner les vulnérabilités liées à l’eau et d’évaluer les impacts socio-environnementaux susceptibles d’accompagner la mise en œuvre du projet.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre de l’Agriculture a qualifié le DJIRESA de projet ambitieux, destiné à renforcer de manière durable la résilience hydrique du pays. Il a souligné que cette initiative s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale visant à améliorer l’accès à l’eau, à sécuriser les ressources souterraines et à mieux préparer les populations aux effets des changements climatiques. Le ministre a salué l’engagement remarquable de la Direction de l’Hydraulique Rurale, qui a conduit avec rigueur la série d’ateliers régionaux de consultation couvrant l’ensemble des régions de l’intérieur.
Selon lui, cette démarche participative a été essentielle puisqu’elle a permis de valider, en concertation avec les différentes parties prenantes, les zones prioritaires pour les futures interventions du projet. Le ministre a rappelé que DJIRESA, financé par la Banque mondiale, constitue l’une des pierres angulaires de la politique nationale de résilience climatique. D’une durée prévisionnelle s’étendant de 2026 à 2031, il devrait amorcer dès 2026 ses premières études préliminaires détaillées, grâce à la validation des zones d’intervention effectuée lors de cet atelier.
Clôturant son discours, le ministre a insisté sur la vision globale de son département : finaliser un dossier d’évaluation complet et garantir l’approbation du financement afin d’assurer une mise en œuvre rapide et efficace du projet.
Pour sa part, la Représentante résidente de la Banque mondiale, Mme Fatou Fall, a rappelé que le projet bénéficie d’un financement indicatif de 31,5 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA). Elle a souligné que DJIRESA s’inscrit dans une approche orientée vers les résultats, combinant investissements ciblés, assistance technique renforcée, et soutien institutionnel durable.
Mme Fall a ajouté qu’en améliorant l’accès à l’eau, le projet contribuera directement à atténuer l’impact des événements climatiques extrêmes, dont certains épisodes de sécheresse peuvent coûter jusqu’à 4 % du PIB. Elle a également insisté sur l’importance de renforcer la santé et les conditions de vie des populations rurales, en particulier les communautés pastorales régulièrement affectées par la rareté de l’eau.
Au terme des échanges, l’atelier a offert un espace privilégié de dialogue, favorisant le partage d’expériences, le renforcement des synergies et la réflexion collective autour des défis liés à la gestion durable de l’eau. Les recommandations formulées guideront les étapes à venir, afin d’assurer une prise en compte optimale des besoins exprimés par les communautés locales.
Porté par le gouvernement djiboutien, soutenu par la Banque mondiale et appuyé par les partenaires techniques et financiers, le projet DJIRESA se positionne comme un véritable levier de résilience et de développement durable. Il incarne une volonté affirmée de bâtir des solutions durables et inclusives pour l’accès à l’eau, au bénéfice des populations, et de poser les fondements d’un avenir plus sûr et prospère.
Djibril Abdi Ali











































