
Réunis du 9 au 12 août 2025 à Luanda, en Angola, des centaines de jeunes leaders africains ont lancé un appel fort aux gouvernements, au secteur privé et à la société civile pour bâtir un avenir fondé sur l’innovation technologique, la paix et l’inclusion économique.

Pendant quatre jours, Luanda, la capitale angolaise, a été le centre névralgique des aspirations de la jeunesse africaine. Du 9 au 12 août 2025, le Sommet de la jeunesse africaine, organisé par le gouvernement angolais en collaboration avec l’Union panafricaine de la jeunesse (UPJ) et le Conseil national de la jeunesse d’Angola (CNJ), a rassemblé de jeunes leaders venus de tout le continent pour échanger sur l’avenir de l’Afrique. Le Mouvement de la jeunesse ‘‘Une et Indivisible’’, dirigé par Ahmed Mogola représentait la jeunesse djiboutienne à cet événement.
Placée sous le thème « La jeunesse fait progresser la coopération multilatérale grâce à la technologie et au partenariat », cette édition coïncidait avec la célébration de la Journée internationale de la jeunesse. Les discussions ont mis en lumière trois priorités majeures pour un avenir prospère : l’inclusion économique, la paix et la sécurité.
Lors d’un panel marquant, le représentant de la jeunesse djiboutienne, M. Ahmed Mogola a souligné le lien indissociable entre ces trois piliers. « Sans sécurité, pas d’investissement économique ; sans opportunités économiques, pas de stabilité sociale ; et sans l’engagement des jeunes, ni la paix ni la prospérité ne sont durables » a-t-il souligné. Il a en outre mis l’accent sur la nécessité pour chaque pays africain de mettre en place des programmes combinant formation professionnelle, microcrédits et mentorat, afin d’intégrer pleinement les jeunes dans l’économie et de réduire les risques de marginalisation et de radicalisation.
Le président du mouvement de la jeunesse ‘‘Une et Indivisible’’, Ahmed Mogola a également plaidé pour des politiques publiques inclusives, appuyées par des partenariats public-privé et des forums réguliers entre jeunes et décideurs, pour une participation active et concrète des nouvelles générations.
L’essor de l’intelligence artificielle (IA) a occupé une place importante dans les échanges. Reprenant les propos inspirants de M. Mogola, Président du Mouvement de la Jeunesse Une et Indivisible de Djibouti a insisté sur l’urgence de former et d’éduquer la jeunesse africaine à l’IA, une technologie qui transforme tous les secteurs de l’économie et de la société. « L’IA n’est pas seulement un outil du présent, mais un investissement pour l’avenir », a-t-il affirmé, appelant les ministères de l’Éducation, de la Jeunesse, de la Communication et du Numérique à travailler main dans la main avec les médias pour sensibiliser la population.
Il a plaidé pour une réforme profonde des programmes éducatifs, intégrant l’IA de manière éthique et inclusive, en phase avec les besoins d’une société en mutation rapide. « Bientôt, ne pas comprendre l’IA équivaudra à une nouvelle forme d’analphabétisme », a-t-il averti.
Au-delà des discours, le sommet a envoyé un message clair : la jeunesse africaine n’est pas un problème à résoudre, mais une solution à valoriser. En investissant dans leur éducation, leur inclusion économique et leur participation active aux processus de paix, l’Afrique peut changer radicalement son paysage de développement.
Le représentant djiboutien a conclu sur un appel à une collaboration renforcée entre gouvernements, secteur privé, société civile et jeunes, afin de transformer cette vision ambitieuse en réalité tangible.
Entre panels, ateliers thématiques et manifestations culturelles, cette rencontre internationale a mis en lumière le dynamisme, la créativité et l’engagement de la jeunesse africaine. Les participants ont quitté Luanda portés par une conviction commune : l’avenir de l’Afrique se construira avec et par ses jeunes, en s’appuyant sur la technologie, l’inclusion et la coopération multilatérale.