Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en partenariat avec le Ministère de l’Economie, des Finances en charge des Industries (MEFI) et grâce au  support de l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) organise successivement 40 social business camps à Djibouti Ville et dans cinq régions de Djibouti entre décembre 2021 et février 2022. C’est un programme unique en son genre. Une idée novatrice dénommé « social  business camp ». Il s’agit de détecter les personnes ayant un bon profit pour se lancer dans l’entreprenariat et pouvant concrétiser un projet.

Ce programme de formation vise à développer les activités génératrices de revenus pour les micros et petites entreprises et tous les projets innovant dans l’ensemble du territoire.  Cette formation suit l’approche renommée KnowGoGrow  (Savoir – Aller  – Grandir). La première étape  «SAVOIR » consiste à découvrir l’entreprenariat et les opportunités de développement commercial.

Les candidats sélectionnés  pour la phase «ALLER » recevront un soutien personnalisé au développement des activités et mettront en place une plateforme pour le partage d’idées.

Pour s’assurer que personne ne soit laissé de côté, le PNUD a organisé 22 sessions d’engagement communautaire dans différents quartiers de Djibouti ville, Ali Sabieh, Dikhil, Tadjourah, Obock et Arta pour comprendre les priorités de développement et les problèmes sociaux des communautés. Les personnes intéressées par l’entrepreneuriat social ont eu la possibilité de s’inscrire pour participer au social business camp. Parallèlement, le PNUD a lancé l’appel à candidature publique pour promouvoir les idées innovantes et invite les micros et petites entreprises et les personnes ayant des idées innovantes à s’inscrire avant le 23 décembre sur http://www.risingdjibouti.org. Au total 1200 candidats seront sélectionnés pour participer à la phase « know » du programme.

Les dix premiers Know camp ont déjà rassemblé environ 300 jeunes des cinq régions et leur ont permis de proposer leur projet en vue d’être sélectionné pour la phase « Go » du programme. L’appel a candidature reste cependant ouvert jusqu’au 23 décembre.

Ce programme s’inscrit dans le cadre du projet « Protection des moyens de subsistance et des emplois face au COVID-19 «financé par USAID et vise à renforcer la résilience économique en améliorant les moyens de subsistance.» Il entend créer des opportunités d’emploi en renforçant les capacités des innovateurs et des micros et petites entreprises à répondre à la crise

Mohamed Guirreh Galab, président du club des jeunes entrepreneurs l’un des formateurs dans ce programme, nous explique la philosophie de ce projet : « Avant lors de leur formation, les gens étaient sélectionnes sur des critères bien précis et  recevaient uniquement des certificats, ce projet est différent dans la mesure  où  il ne pose aucune condition. Pas de limite d’âge, pas de diplôme ou qualification spécifique exigée.  Aucune autre contrainte et tout le monde peut se porter candidat. Le PNUD va sélectionner 2000 personnes et retenir parmi eux 200 qui seront choisis pour leur qualité entrepreneuriale. Ces derniers devront  avoir la fibre entrepreneuriale.  Par la suite, ils seront réunis à Arta en 4 groupes de 50 et seront formés sur comment passer à l’action et concrétiser leur projet . Leurs besoins ne seront pas au crible. Combien ont –ils besoin pour financer leurs projets ? A la fin les meilleurs seront financés. Ensuite viendra une phase monitoring où la personne sera assisté pendant le financement de son projet. C’est une première à Djibouti, ce programme permettra de détecter énormément  de talents. »

Pour Mlle Fathia Ahmed Ismail , cette formation était très enrichissante et lui a permis d’avoir des instruments pratiques  qu’elle doit tester sur le terrain comme par exemple la persévérance,  croire en son projet et ne pas donner de l’importance aux opinions des autres. « Quand tu prends un engagement, il faut le respecter, tes paroles doivent être solides », a-t-elle retenu  durant la formation sur le « social business camp ». Il faut rappeler que Mlle Fathia tient déjà un petit commerce sur la vente des objets artisanaux qu’elle écoule sur le marché national. Son petit business marche plutôt bien et  elle compte le booster grâce à cette formation du PNUD .

Quant à M.Mohamed Omar Houmed, un jeune entrepreneur de la région d’Obock, cette formation lui a appris à prendre la parole  devant un public, à  passer à l’action pour concrétiser ses projets, de développer le self-confidence.

Le business,  Mohamed est déjà plein dedans puisqu’il possède entre autres  un restaurant, une boutique et une salle de jeux. « Je compte beacoup sur ce programme pour concrétiser aussi d’autres projets qui me tiennent à cœur », nous a-t-il confié.

Rappelons que ce   projet vise à contribuer à l’amélioration des moyens de subsistance et au redressement socio-économique d’environ 5 000 bénéficiaires et renforcera l’inclusion sociale des jeunes les plus défavorisés et sans emploi.