La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et l’Inspection générale du travail et des lois sociales(IGTLS) CNSS, l’IGTLS, les acteurs économiques, les partenaires sociaux et les régulateurs du marché du travail vont s’atteler à l’élaboration d’une stratégie nationale en matière de sécurité et santé au travail.
L’objectif est de réduire par ce biais le nombre d’accidents de travail et les maladies professionnelles qui montent en flèche ces dernières années. En effet, de part le monde un travailleur meurt d’un accident ou d’une maladie liés au travail toutes les 15 secondes. Cela fait donc 2,78 millions de décès chaque année selon l’Organisation internationale du travail (OIT). Et ces chiffres ont tendance à augmenter de plus en plus.
On l’avait annoncé. C’est fait depuis hier au palais du peuple où une conférence sur la sécurité et santé au travail s’est ouverte. Et ce sur l’initiative conjointe de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de l’Inspection générale du travail et des lois sociales (IGTLS) qui était placée sous l’égide du ministre du Travail, chargé de la Réforme de l’administration, Hassan Idriss Samrieh.
Outre le ministre du Travail, cette conférence a vu la participation du secrétaire général du département ministériel du travail et de la réforme de l’administration, Mahamoud Omar Guelleh, de la directrice générale de la CNSS, Deka Ahmed Robleh, de l’inspecteur de l’IGTLS, Abdi Farah, du secrétaire général de l’UGTD, Saïd Yonis Wabéri, du représentant de l’OIT, Hamzaoui Halim, du représentant de l’OMS à Djibouti Ahmed Zouiten, et un bon nombre d’anonymes.
Plusieurs leçons majeures sont à tirer des différentes interventions qui ont ponctué le colloque.
Primo, la CNSS, l’IGTLS, les acteurs économiques, les partenaires sociaux et les régulateurs du marché du travail vont s’atteler à l’élaboration d’une stratégie nationale en matière de sécurité et santé au travail.
De manière générale, les raisons de ces recrudescences sont souvent imputées au non-respect des dispositions textuelles et au manque d’une politique de prévention en matière de sécurité et santé au travail.
Le constat soulève l’importance que revêtent les questions de la santé et de la sécurité au travail. Car elles ont une incidence sur le développement économique. Elles constituent des priorités majeures pour les partenaires sociaux.
Pour cause, la vie dans le milieu du travail est ponctuée parfois de drames. Le travailleur, qui exerce un métier vit sous la menace d’un accident ou d’une maladie professionnelle et, est exposé à toutes sortes de risques.
En effet, l’erreur de manipulation, le manque de vigilance, l’absence de protection sont les facteurs qui insécurisent le milieu de travail.
De ce fait, la santé au travail est un droit. Et ce au regard des maladies et accidents du travail qui ont des coûts pour la société, la sécurité sociale, et les familles des victimes. Dans le contexte actuel, il importe de privilégier la prévention dans ce domaine vital.
Employeurs et travailleurs doivent agir ensemble, pour instaurer une culture de prévention et promouvoir les meilleurs pratiques en matière de sécurité au travail. Les uns et les autres doivent s’engager de concert en faveur d’une appropriation collective des normes sécuritaires pour se prémunir contre les risques d’accident ou des maladies professionnelles.
Par conséquent, la conception des soins de santé primaires (SSP), définie il y’a quarante ans, est toujours d’actualité. Cette attention renouvelée accordée au développement des soins de santé primaires pour faire avancer l’agenda de l’accès universel aux soins de santé, recèle de nombreuses possibilités d’amélioration des services de santé au travail.
En ce, faut-il préciser, en s’appuyant sur des valeurs telles que l’esprit d’équipe, la solidarité et la justice sociale, et sur les principes de l’action multisectorielle et de la participation de la collectivité.
Mohamed Chakib