Le Premier ministre a lancé, dans la matinée d’hier, au Sunny Hill d’Arta, un séminaire de réflexion gouvernemental de deux jours destiné à renforcer la cohérence et l’harmonisation de l’action gouvernementale tout en enracinant la cohésion des centres de décision.
Ce séminaire gouvernementale qui a vu la participation de l’ensemble des membres du gouvernement a été l’occasion d’une part pour les nouveaux membres entrants, d’être sensibiliser sur la collaboration gouvernementale et d’autre part il aura servi de dégager des pistes de réflexion pour l’ensemble des membres du gouvernement.
Ceci dit, l’objectif premier de ces assises a été de renforcer la cohérence et l’harmonisation de l’action gouvernementale tout en enracinant la cohésion des centres de décision.
Cette concertation nécessairement inclusive a été l’occasion de dégager des pistes de réflexions et d’ébaucher des lignes directrices majeures devant guider l’élaboration du programme de travail gouvernemental pour concrétiser l’agenda du Président de la République dont le cœur est la satisfaction des aspirations de nos concitoyens.
Notons au passage qu’afin de rendre effective cette feuille de route, le Premier ministre a souhaité organiser deux journées conclave où il sera question d’évoquer la cohérence des actions, la restriction budgétaire, la nécessité de la coordination et surtout de solidarité entre membres du gouvernement pour mener à bien leurs missions respectives mais aussi pour répondre aux attentes de nos concitoyens.
Le Premier ministre qui s’est exprimé devant les membres du gouvernement a déclaré que durant ces deux jours, ‘’il nous faudra déterminer le meilleur moyen pour le gouvernement d’être plus efficace dans la mise en œuvre des engagements envers la population’’.
Enfin avant de conclure, Abdoulkader Kamil Mohamed, a indiqué que tout ceci implique la réussite de notre engagement envers le Président de la république que le gouvernement soit une véritable équipe solidaire et unie, une équipe dans laquelle chacun et chacune à un rôle fondamental à jouer.
Ceci dit, l’un des premiers membres du gouvernement à intervenir fut le chef de la diplomatie Djiboutienne qui a présenté un exposé de l’environnement géostratégique. Cet exposé de Mahmoud Ali Youssouf qui a été désigné modérateur a permis aux membres du gouvernement d’être imprégné du cadre l’environnement dans lequel ils évoluent.
Ensuite le ministre de l’économie et des finances, a présenté le cadre économique et financier. Ilyass Moussa Dawaleh a dans ce sens expliqué la concrétisation des ambitions du Chef de l’Etat telles qu’elles sont exprimées dans la vision 2035, ainsi que les différentes stratégies qui en découlent.
Puis ce fut le ministre du Budget, qui a abordé les moyens et les contraintes qui se présentent aux membres du gouvernement. Dans ce sens, Abdoulkarim Aden Chera dans son intervention présenter le socle budgétaire et financier pour le développement économique et social.
En dernier lieu, le ministre du Travail, chargé de la Formalisation et de la Protection sociale a mis en exergue l’important outil mis à disposition du gouvernement et les voies et moyens qu’il faut mettre en œuvre pour qu’elle soir plus efficace.
Arteh
Ils ont dit…
Ilyass Moussa Dawaleh
Ministre de l’Economie et des Finances
Aujourd’hui en sa qualité d’architecte de la coordination de l’action gouvernementale, le PM a présidé cette retraire de deux jours des membres du gouvernement.
En ce qui me concerne, mon département est au cœur de ces discussions parce qu’il représente une dimension stratégique du développement de notre pays. Nos mettons en lumière nos aspirations pour le Djibouti de demain. Nous élaborons des plans stratégique vis à vis de nos vœux et nos aspirations . aujourd’hui j’ai expliqué à mes collègues et surtout aux nouveaux rentrants nos anciens plans quinquennaux (SCAP) mais aussi les grandes orientations des plans quinquennaux actuels dont ils vont contribuer. Ils nous est apparu aujourd’hui que notre développement n’est pas assez inclusif. Nous avons deux économie dont l’une se développe très vite, il s’agit de la Zone franche, la logistique, le commerce régional et les secteurs de service et une autre économie qui tourne au ralentie. Il s’agit de l’économie traditionnel qui patine et notre objectif premier est de créer une certaine inclusion entre ces deux économie. Vous avez pu constater que plus en s’éloigne de Djibouti ville plus vous ressentez cette absence d’inclusion. A Djibouti le taux de pauvreté absolu est de 11% et sur le plan national il est de l’ordre de 20%. Ainsi donc ceci explique cela.
Mahmoud Ali Youssouf
Ministre des Affaires étrangères
Nous avons mis sur la table, la Vision 2035 du gouvernement et les différents plans quinquennaux passés et présents. Ensuite la dimension budgétaire a été au cœur des discussions et des entretiens. Les membres du gouvernement, les nouveaux comme les anciens ont pu avoir une même compréhension des enjeux, des défis et des perspectives d’avenir du développement économique et social de notre pays. Les discussions qui ont eu lieu à Arta avait comme base, une harmonisation de l’acton gouvernemental, une convergences des points et de vues et surtout une cohésion et cohérence dans les politiques qui sont déployées.
L’idée principal était d’éviter que l’action gouvernemental soit compartimentée que les ministères travaillent en vase clos. Il nous faut des ministères qui travaillent en clusters pour que ceux viennent de rentrer et ceux qui y sont toujours là puissent avoir la même vitesse de croisière et pas un gouvernement à deux vitesses. Des discussions et débats ont eu lieu et des pistes de réflexions ont été dégagées. Un rapport sera établis. Une sorte de feuille de route qui viendra en appuis aux grandes instructions du chef de l’etat sera mis en place.
Abdoukarim Aden Cher
Ministre du budget
Après avoir mis en place le gouvernement, le Président de la république nous a sommé de régler et corriger les difficultés que les djiboutiens ressentent. Pour cela nous avons mis en place des nouveaux modes de développement. Aujourd’hui concernant mon département nous avons mis en lumière ce que le budget peut apporter pour le développement de notre pays. Ceci dit j’ai expliqué à mes collègues l’état des lieux des dépenses et des recettes du pays pour pouvoir se projeter dans l’avenir. J’ai mis en lumière la part budgétaire possible pour relancer l’économie du pays. Enfin j’espère que dans les mois à venir des changements se feront ressentir.
Propos recueillis par Arteh Abdourahim