Dans la construction d’une société plus juste et plus équitable, l’éducation des femmes constitue un pilier fondamental. À Djibouti, cette conviction s’est traduite en actes concrets grâce à l’engagement sans faille de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD), sous la présidence éclairée de la Première Dame, Madame Kadra Mahamoud Haid. Depuis plusieurs décennies, cette organisation joue un rôle moteur dans la lutte contre l’analphabétisme féminin, en menant un vaste programme d’alphabétisation à travers le pays. Ce programme, véritable levier d’autonomisation, a permis à des milliers de femmes de sortir de l’ombre de l’ignorance pour accéder à la dignité, à la connaissance et à la participation active à la vie nationale.

L’analphabétisme, particulièrement répandu dans les zones rurales et les quartiers périphériques, a longtemps constitué un obstacle majeur à l’émancipation des femmes. L’UNFD, consciente que l’éducation est le socle du développement, a fait de cette cause une priorité absolue. Sous la direction visionnaire de Madame Kadra Mahamoud Haid, l’organisation a mis en place un dispositif national d’alphabétisation destiné principalement aux femmes et jeunes filles déscolarisées. Ce programme, élaboré en partenariat avec le ministère de la Femme et de la Famille, le ministère de l’Éducation nationale et divers partenaires internationaux, vise à doter les apprenantes des compétences fondamentales de lecture, d’écriture et de calcul, tout en les initiant à des notions pratiques utiles à leur quotidien.

Mais au-delà de l’apprentissage des lettres et des chiffres, l’UNFD s’attache à former des citoyennes responsables, conscientes de leurs droits et de leurs devoirs. L’alphabétisation est conçue comme un outil d’émancipation sociale et économique. C’est pourquoi les sessions d’apprentissage intègrent souvent des modules de littératie numérique, de gestion de micro-activités et de sensibilisation à la santé et à la vie communautaire. Dans plusieurs centres, les apprenantes bénéficient aussi de formations à des métiers générateurs de revenus, leur permettant d’acquérir une autonomie financière. À ce titre, les programmes de l’UNFD rejoignent la vision de développement durable prônée par les autorités djiboutiennes, qui font de la promotion du capital humain un axe prioritaire.

L’engagement personnel de la Première Dame Kadra Mahamoud Haid confère à ce programme une force morale et politique singulière. En tant que présidente de l’UNFD, elle n’a cessé de plaider pour une meilleure éducation des femmes, convaincue qu’elles sont « des partenaires à part entière des hommes dans toutes les étapes du développement de notre pays ». À travers cette déclaration emblématique, Madame Kadra Mahamoud Haid exprime une conviction profonde : l’émancipation féminine ne peut être envisagée sans la maîtrise du savoir. Présente sur le terrain lors des cérémonies de lancement ou des remises de diplômes, elle incarne une figure de mobilisation et de leadership. Dans l’un de ses discours, elle exhortait les femmes à persévérer dans leur apprentissage : « Continuez à apprendre, car chaque effort que vous fournissez aujourd’hui est une pierre que vous posez pour bâtir un meilleur avenir. » Ces paroles résonnent comme un appel à la détermination et à la confiance en soi, adressé à toutes celles qui ont choisi de reprendre le chemin de l’école.

Les chiffres témoignent de l’ampleur des réalisations. Depuis le lancement du projet d’alphabétisation coordonné par l’UNFD, plus de 4 900 femmes ont été formées avec succès. Dans le cadre d’initiatives antérieures, entre 1999 et 2006, près de 19 700 personnes avaient déjà bénéficié de ces programmes, dont 70 % de femmes. À la fin de la décennie 2010, les efforts se sont intensifiés : rien que pour la période 2017-2018, 3 485 femmes ont été inscrites, et plus des deux tiers ont achevé leur formation avec succès. Ces chiffres, au-delà de leur dimension statistique, traduisent une évolution sociale réelle : la femme djiboutienne, mieux éduquée, devient plus confiante, plus autonome et plus active dans la sphère publique.

Les retombées de ces programmes sont visibles dans la vie quotidienne. De nombreuses femmes, auparavant dépendantes, ont appris à lire les consignes administratives, à gérer leurs finances, à aider leurs enfants dans leurs études, ou encore à entreprendre une activité économique. Certaines ont rejoint des coopératives, d’autres ont ouvert de petits commerces ou se sont impliquées dans la gestion communautaire. L’éducation leur a offert les moyens de comprendre, de décider et de s’émanciper. Cette transformation, au cœur de la mission de l’UNFD, illustre la portée réelle de l’alphabétisation : elle n’est pas seulement un apprentissage scolaire, mais une conquête de dignité et de liberté. La réussite de cette politique s’explique aussi par son ancrage territorial. L’UNFD a développé un réseau de centres d’alphabétisation non seulement à Djibouti-ville, mais aussi dans les régions d’Ali-Sabieh, Dikhil, Tadjourah, Obock et Arta. Dans ces zones, souvent éloignées des services de base, les formateurs travaillent avec des moyens limités mais une détermination exemplaire. Des cours sont parfois dispensés dans les langues maternelles afin de faciliter la compréhension avant la transition vers le français ou l’arabe. Cette approche inclusive permet d’adapter l’enseignement aux réalités locales et d’élargir le public touché.

L’action de la Première Dame ne se limite pas à l’encouragement moral. Sous sa présidence, l’UNFD a veillé à la mobilisation de ressources nationales et internationales, garantissant la pérennité du programme. Elle a également favorisé la coopération entre institutions, pour relier l’alphabétisation à d’autres dimensions de la vie sociale : santé, égalité des genres, microfinance et protection des droits des femmes. Cette synergie rend l’initiative globale et cohérente : apprendre à lire devient une porte d’entrée vers une existence meilleure.

Pourtant, les défis persistent. Dans certaines zones rurales, l’accès des femmes à ces programmes reste limité, faute d’infrastructures ou de formateurs. Le taux d’analphabétisme féminin demeure encore trop élevé pour un pays qui aspire à l’émergence. Il s’agit donc de renforcer les structures existantes, d’accroître les effectifs d’enseignants et d’adapter les méthodes pédagogiques aux besoins des apprenantes adultes. La Première Dame, dans ses interventions, insiste sur la nécessité de poursuivre cet effort collectif : « L’éducation des femmes est un investissement national. C’est en donnant aux femmes les clés du savoir que nous assurons à notre nation un avenir solide. » Ces mots traduisent une conviction et un engagement de longue date : celui de bâtir une société où l’égalité des chances n’est plus un idéal, mais une réalité tangible.

Aujourd’hui, le programme d’alphabétisation de l’UNFD s’impose comme un modèle en Afrique de l’Est. Il témoigne d’une volonté politique forte et d’une mobilisation communautaire durable. Sous la houlette de Madame Kadra Mahamoud Haid, ce mouvement d’éducation populaire illustre la réussite d’une stratégie nationale où la femme n’est plus spectatrice, mais actrice du changement. Grâce à ce programme, des milliers de vies ont été transformées, des foyers ont retrouvé espoir et toute une génération de femmes djiboutiennes s’avance désormais, tête haute, vers l’avenir.