Même si on fait des récits sur le territoire de Djibouti comme un pays très peu habité et d’étendue aride, il existe néanmoins des zones du territoire qui ne répondent pas à ce signalement. Prenons comme référence la forêt du Day qui est une zone naturelle protégée de Djibouti. C’est un domaine remarquable du moment qu’elle réunit en un seul point toutes les zones boisées de la République de Djibouti. La matière ligneuse des végétaux qu’elle regroupe sont les Juniperus procera, Olea africaine, Buxus hildebrandtii et Tarchonanthus camphoratus. Certaines plantes s’absentent soudainement au-dessus de 950 mètres où le relief est escarpé.

En dessous de 950 mètres, l’eau est en quantité plus que suffisante et apparaissent le Buxus hildebrandtii, la Terminalia brownii et plusieurs catégories du genre Acacia. Si on observe avec attention on remarque dans la forêt du Day, le seul oiseau qui sévit en permanence à Djibouti est le Francolin (pternistis octropectus) ou Francolin de Djibouti. Celui-ci est gravement menacé. Les forêts de genévriers (Juniperus) de la forêt du Day évoluent vers un nouvel état ou se redressent leurs surfaces originelles et cela est due à la forte pression qui existe depuis longtemps. Il est évalué que 88% de ces forêts ont déjà disparu depuis les deux derniers siècles dont 20% il y’a au moins 50 ans. Le parc national de la Forêt du Day est une zone naturelle protégée de Djibouti. A l’origine la superficie du parc était d’environ 100 kilomètres carrés. A l’instant il est de 30 kilomètres carrés et se situe à l’ouest du golfe de Tadjourah et englobe le massif de Goda où son point le plus haut est atteint à 1782 mètres. En 1954 la superficie du parc du Day est d’environ 350 hectares. Le parc national de la Forêt du Day a servi de lieu de villégiature pour les Européens. Outre des résidences pour le gouverneur et les militaires colonisateurs et en 1952 quand une piste fut aménagée des gîtes pour les touristes y sont construits. D’ailleurs les autochtones habitant ce secteur disent que les Européens ont dégarnies la forêt de ses arbres et qu’elle était plus dense que ce qu’elle est aujourd’hui. En outre l’Etat de Djibouti adopte une aptitude particulière pour préserver de ce qui peut nuire à cette propriété nationale qu’est la forêt du Day. En tous cas à chaque instant et à chaque époque, la Forêt du Day séduit par son aspect et occasionne l’arrivée des visiteurs et parfois en quantité ces derniers jours dans le pays. Quand la pluie s’abat sur la forêt et le changement de l’atmosphère annexe toute la zone, les yeux des gens s’adoucissent à la vue de ce beau portrait géologique.

La verdure et la fraîcheur qui en résultent rendent l’âme des êtres vivants enchantés. A la forêt du Day l’oasis de Bankoualé et sa chute d’eau pure incite à se désencrasser avec. Ce déversement de Bankoualé qui s’opère toute l’année entière quelque soit la saison. Sous la cascade s’érigent des plantations et potagers qui se sustentent de cette chute d’eau. Un paysage paradisiaque s’étend jusqu’au mont Goda entre 1200 et 1700 mètres jouissant d’une stratosphère agréable, une région où respirent des nombreux groupes d’animaux et végétaux. À la cime du mont, la forêt du Day est la dernière éminence africaine de la forêt primaire du Sahara précédant le tarissement.

DJIBRIL ABDI ALI