L’Agence Nationale des Systèmes d’Information de l’État (ANSIE), en partenariat avec l’Université de Djibouti et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a organisé le lundi 23 juin à l’Ayla Grand Hôtel le lancement officiel du Rapport sur le Développement Humain 2025 (HDR 2025), intitulé « Une affaire de choix : individus et perspectives à l’ère de l’IA ». Cet événement a également donné lieu à un atelier national sur l’intelligence artificielle.

Présidé par le secrétaire général du gouvernement, M. Almis Mohamed Abdillahi, la cérémonie de lancement de cet atelier a rassemblé, la représentante résidante du PNUD à Djibouti, Mme Emma N’Gouan-Anoh, le directeur de l’INSTAD, Dr. Ibrahim Abdi Hadi, ,le directeur de l’école doctoral de l’UD, M. Hassan Ali Barkat ,le directeur  du centre de recherches en Mathématique et numérique de l’Université de djibouti, Dr Houssein Ahmed Assoweh, des enseignants chercheurs de l’université de Djibouti, des experts en IA, des étudiants de l’université de Djibouti, des hauts cadres de l’administrations de l’Etat, des représentants du secteur privé ainsi que la société civile ont pris part à l’ atelier.

L’événement visait à promouvoir un déploiement éthique, responsable et adapté de l’IA à Djibouti. Les objectifs étaient multiples : sensibiliser aux enjeux globaux et locaux liés à l’IA, valoriser les initiatives nationales en matière de transformation numérique, renforcer la collaboration entre les parties prenantes et formuler des recommandations concrètes pour un cadre national inclusif.

Au cœur des échanges : les opportunités et les défis de l’intelligence artificielle pour le développement humain, en particulier dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la sécurité et de la modernisation de l’État. Le HDR 2025 met l’accent sur l’importance d’une gouvernance inclusive de l’IA, fondée sur les libertés fondamentales, la justice sociale et l’équité.

Dans un discours prononcé à l’ouverture de cet atelier, la représentante du PNUD a rappelé que l’intelligence artificielle  suscite autant d’espoirs que de craintes, « les craintes, biais, perte de contrôle, fracture numérique sont réelles .mais elles ne doivent pas paralyser nos ambitions. Car c’est précisément en créant un  espace de dialogue , de recherche et de co-construction, comme nous faisons aujourd’hui , que nous transformons ces peurs en opportunités concrètes pour améliorer la vie quotidienne ; mieux soigner, mieux éduquer, mieux protéger.”

De son côté le secrétaire général du gouvernement  a souligné  que cet atelier pose les bases d’une coordination entre l’université et l’administration afin de créer un espace de réflexion partagée. « Pour répondre à ces défis il nous faudra mettre nos moyens en collaboration et nous devons encourager la synergie entre institutions, chercheurs, étudiants, entrepreneurs et citoyen ».  

Après les allocutions officielles, les participants ont assisté à plusieurs présentations. Celles-ci ont débuté par une introduction à l’intelligence artificielle, suivie d’un exposé sur ses différentes catégories, animé par deux ingénieurs. Une autre intervention a été consacrée au rapport sur le développement 2025 intitulé « Une affaire de choix à l’ère de l’IA », ainsi qu’une session de questions-réponses menée par des étudiants de l’Université de Djibouti. Il convient de rappeler que djibouti s’engage activement dans cette transition numérique. L’ANSIE pilote des initiatives concrètes en matière de gouvernance des données, d’infrastructures numériques et d’appropriation citoyenne des technologies. L’Université de Djibouti joue un rôle pionnier en inaugurant son premier laboratoire dédié à l’intelligence artificielle (LaRIA) en lien avec l’ANSIE, et en lançant un Master en IA dès la prochaine rentrée universitaire, formant ainsi les futures générations aux compétences du XXIe siècle.  

De plus, le Laboratoire d’Analyse, de Modélisation et d’Optimisation (LAMO) de l’Université contribue activement à la recherche en modélisation mathématique, optimisation des systèmes complexes et analyse de données, ayant récemment organisé un atelier international sur la modélisation mathématique et les innovations en sciences des données avancées. Ces laboratoires sont des acteurs clés pour le développement de l’IA au service du progrès et de la souveraineté numérique du pays.

Cet événement a également permis la tenue d’un panel pluridisciplinaire réunissant des acteurs issus du secteur public, du monde universitaire, de la société civile, du secteur privé ainsi que des partenaires techniques et financiers. Ensemble, ils ont exploré les leviers d’une intelligence artificielle éthique, inclusive et adaptée au développement humain à Djibouti. Les échanges ont porté sur des thématiques clés telles que la gouvernance de l’IA, les données, l’innovation, les infrastructures, l’impact sur l’emploi, l’éthique, ainsi que le rôle des partenaires dans l’accompagnement du développement. Des outils numériques ont été mobilisés pour recueillir les perceptions des participants et enrichir le débat.

À travers cet événement, Djibouti affirme son ambition : faire de l’intelligence artificielle un levier de développement humain durable, équitable et souverain.                                                                                                                        

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