Enfin, il était temps ! Enfin, le monde arabe et islamique a fait entendre sa voix devant le drame qui se joue en Palestine occupée. Dans un monde censé être guidé par des principes de droit et de justice, la réponse des puissances mondiales reste atone, voire carrément complice, face aux souffrances du peuple palestinien. C’est face à cette situation insupportable que les chefs d’État des pays arabes et islamiques ont exprimé leur agacement.

A l’issue de leur Sommet qui vient de s’achever à Riyad, en Arabie saoudite, ils ont envoyé un message puissant. Ils ont réaffirmé leur attachement à la cause palestinienne comme pierre angulaire de la dignité humaine dans la région. En rejetant toute tentative israélienne de modifier le statut de la cité trois fois sainte d’Al Qods, les dirigeants ont tracé un point de bascule. Autrement dit, une ligne rouge que le monde ne peut plus ignorer. Cette prise de position, qui va au-delà des simples mots, expose une volonté d’en finir avec une occupation cruelle et illégitime, qui n’a que trop duré.

L’appel est fort et il ne peut rester lettre morte. Les résolutions adoptées à Riyad exigent des actions concrètes : un cessez-le-feu immédiat, l’arrêt des disparitions forcées, une enquête sur les atrocités commises, etc. Il est temps que les voix du droit international, censées résonner avec force face à l’injustice, se fassent enfin entendre. L’aveuglement délibéré de la communauté dite « internationale » n’est rien d’autre qu’une trahison des valeurs qu’elle prétend défendre.

Riyad a également pris soin de rappeler la responsabilité historique des grandes puissances. La protection des droits des civils en Palestine et la reconnaissance de leur droit à l’autodétermination ne sont pas des options. Ce sont des obligations morales et juridiques. En appelant à la fin de l’impunité dont bénéficie et se glorifie l’entité sioniste, le sommet de Riyad a posé une question fondamentale : combien de temps encore les nations du monde toléreront-elles les crimes d’occupation ?

Cette résolution représente une chance pour le monde de corriger ses erreurs passées. Si l’ONU et ses membres restent inactifs, si les résolutions sont encore ignorées, alors la crédibilité même de cette organisation sera définitivement entachée. La paix ne se construit pas sur les ruines de l’injustice, et ce Sommet arabo-islamique vient de le rappeler avec la force de l’évidence.

Pour le peuple palestinien, pour tous ceux qui croient encore à la justice et à la dignité humaine, il est temps que ces engagements se transforment en actions concrètes.