Le président Ismaïl Omar Guelleh a inauguré jeudi dernier à Arta le Mémorial de la Paix à l’occasion du 25ᵉ anniversaire de la fameuse Conférence de d’Arta. Plus qu’un simple monument, cet édifice constitue un véritable repère de mémoire et d’histoire. Il envoie surtout un message aux générations futures : la paix n’est jamais donnée, elle se conquiert et se défend.
Arta, voilà un nom qui résonne bien au-delà de nos frontières. En 2000, alors que la Corne de l’Afrique s’enlisait dans les convulsions de la guerre, Djibouti osa proposer une voie différente. Sans prétention, mais avec conviction. Sous l’impulsion du Président Guelleh, notre pays fit de sa neutralité une force, de sa stabilité un atout et de sa tradition d’hospitalité une arme diplomatique. C’est ainsi que, pour la première fois, toutes les composantes somaliennes étaient réunies autour d’une même table.
Vingt-cinq ans plus tard, le Mémorial qui s’élève aujourd’hui est bel et bien un hommage à ce moment fondateur. Mais il est aussi une leçon. Une leçon d’audace pour ceux qui croient que les petits États doivent rester en marge des grandes affaires du monde. Une leçon de courage pour ceux qui doutent que la paix soit possible dans une région si souvent traversée par la violence. Une leçon de constance pour ceux qui, lassés par la complexité des conflits, renonceraient à dialoguer.
À l’heure où la tentation du repli et de la résignation menace à nouveau les équilibres régionaux, Arta nous rappelle que Djibouti a toujours su choisir le camp de la paix. Que notre diplomatie n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale. Et que notre voix, quand elle défend la réconciliation et le dialogue, porte plus loin qu’on ne l’imagine.
Le Mémorial de la Paix d’Arta est donc bien plus qu’un assemblage de pierre et de métal. C’est une promesse réaffirmée, celle que Djibouti restera fidèle à son rôle de trait d’union, de médiateur et de bâtisseur d’ententes. C’est aussi l’histoire d’un pari fou : qui aurait cru, il y a vingt-cinq ans, que la paix pouvait renaître des ruines de la guerre.
En inaugurant ce sanctuaire de mémoire, le président Ismaïl Omar Guelleh inscrit dans la pierre ce que Djibouti a toujours porté dans son cœur : la conviction que même les blessures les plus profondes peuvent s’apaiser si l’on choisit la voie du pardon et du dialogue.
Désormais, Arta ne nous appartient pas seulement comme un souvenir. Elle est une boussole pour toute la région. Et ce Mémorial, dressé sur ses collines, rappelle à chacun de nous que la paix n’est pas un héritage figé. Elle est une promesse à tenir, encore et toujours.











































