Pour en savoir plus sur le projet “Djibouti numérique”, nous avons interviewé le ministre de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunicutions, Radwan Abdillahi Bahdon qui nous parle des tenants et aboutissants de ce  vaste projet.

Monsieur le Ministre pourriez-vous nous décrire les objectifs du projet “Djibouti Numérique” ?

Le Projet “Djibouti Numérique”, vise à aider Djibouti à exploiter son potentiel numérique, mobiliser les secteurs public et privé, en veillant à ce qu’un plus grand nombre de citoyens et d’entreprises aient accès à des services de qualité une connectivité internet abordable, que les services numériques locaux sont facilement accessibles en ligne pour stimuler la demande, et que l’économie numérique devient un moteur de croissance, d’innovation et de création d’emplois. Il vise à être transformationnel en qu’elle soutiendrait un changement profond et systémique dans le secteur des télécommunications/TIC, avec un potentiel de l’impact sur la croissance de l’économie numérique à Djibouti. Cette vision nécessitera l’engagement à long terme afin de permettre les réformes nécessaires au niveau des politiques sectorielles et afin de stimuler la concurrence et l’investissement du secteur privé dans les TIC, la promotion de l’innovation et la formation d’une nouvelle génération de citoyens et de champions du numérique capable d’utiliser cette technologie.

Le développement du numérique sera essentiel à l’amélioration des conditions de vie des Djiboutiens, à l’expansion de notre économie, et au renforcement de notre position de pôle logistique, commercial et technologique pour la région. En tant que point d’arrivée de huit câbles sous-marins internationaux, Djibouti dispose à l’évidence d’atouts majeurs pour devenir un acteur-clé du numérique dans la région.

L’économie numérique peut-elle contribuer à la création de richesse et d’emploi pour la jeunesse?

L’économie numérique est un secteur économique à part entière, mais aussi un levier pour les autres secteurs. Pour preuve, les pays occidentaux, qui ont su développer et utiliser les TIC, sont ceux qui ont le mieux résisté aux crises économiques qui secouent les pays développés. Leur taux de chômage a diminué et la compétitivité de leur économie s’est accrue. Oui, j’affirme donc que le potentiel des TIC est énorme en terme de création d’emplois et de richesse. La jeunesse peut prétendre à une meilleure formation, et même s’auto-former plus rapidement, ce qui constitue une valeur ajoutée sur le marché du travail. De nouvelles filières d’activités émergent avec les TIC. Parmi elles, les activités d’outsourcing liés au développement des applications et logiciels, les centres d’appels, etc.

Monsieur le Ministre, quelles sont vos motivations ? Vos souhaits pour Djibouti et pour la jeunesse Djiboutienne ?

Mes principales motivations et mes souhaits peuvent se résumer comme suit : réussir à insérer notre Pays dans la société de l’information ; mobiliser le potentiel des TIC pour un développement économique et social rapide de notre pays ; engager l’ensemble de la société dans un processus d’appropriation des TIC via la sensibilisation, l’accroissement des capacités et de l’offre de formation dans le domaine.

Quelle est votre conclusion sur le sujet ?

Je voudrais terminer en disant que nous croyons que les TIC concourent au développement économique et social de Djibouti. C’est la raison pour laquelle le Président de la République SEM Ismail Omar Guelleh a accordé le développement du numérique une place importante dans son programme de diversification de notre économie pour les 5 prochaines années.

Pour traduire le programme du Président de la République en action, nous avons donc décidé de dialoguer avec les grandes agences de développement telles que la Banque Mondiale pour tirer le meilleur parti de nos infrastructures et de renforcer les autres fondements nécessaires à la construction d’une économie numérique pérenne.