La Journée de l’Enfant Africain, célébrée chaque 16 juin en mémoire du soulèvement de Soweto de 1976, met à l’honneur la résilience des enfants du continent tout en appelant à une meilleure protection de leurs droits. Pour la première fois en 2025, cette journée a été commémorée à l’échelle régionale par l’IGAD, en collaboration avec l’organisation Save the Children. L’événement s’est tenu en ligne et a réuni des représentants gouvernementaux des pays membres de l’IGAD, des membres de la société civile, des partenaires au développement, mais aussi et surtout des enfants.

Cette première célébration régionale s’inscrit dans la dynamique lancée par l’adoption en décembre 2024 du Cadre politique de l’IGAD sur l’enfance.

Elle visait à sensibiliser sur les défis auxquels font face les enfants de la région, à promouvoir leurs droits et à renforcer leur visibilité dans les politiques de développement. Le thème retenu pour l’année 2025, « Planification et budgétisation des droits de l’enfant : progrès depuis 2010 », met l’accent sur l’importance d’inscrire les droits des enfants dans les priorités budgétaires des États membres de l’Union africaine.

Présidant actuellement l’IGAD, Djibouti a activement pris part à cet événement par la voix de la ministre de la Femme et de la Famille, Madame Mouna Osman Aden, qui a prononcé le discours d’ouverture. Elle a salué l’adoption récente du Cadre politique de l’IGAD sur l’enfance, qualifiant cette avancée de pas significatif vers une meilleure protection des enfants dans la région. Elle a rappelé que l’avenir du continent repose sur le bien-être, l’éducation et la pleine participation des jeunes générations. La ministre a ensuite présenté les efforts concrets menés à Djibouti pour améliorer la condition des enfants.  Elle a évoqué la mise en œuvre de la politique nationale de l’enfance, l’accès gratuit et obligatoire à l’éducation pour tous, les investissements dans la santé infantile, la lutte contre la mortalité et la malnutrition, ainsi que les mécanismes de protection contre les violences et les abus. Un accent particulier est mis sur l’intégration des enfants migrants et déplacés dans les services de base, la sensibilisation des familles et la lutte contre les pratiques néfastes telles que le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines.

Madame Mouna Osman Aden a également insisté sur les défis persistants que rencontrent les enfants dans la région, notamment les conséquences des migrations irrégulières, des déplacements forcés et des conflits. Elle a appelé à des réponses coordonnées et durables de la part des gouvernements et des partenaires. Elle a souligné l’importance de donner la parole aux enfants et de les inclure dans les décisions qui les concernent. À cet égard, elle a salué leur participation active au webinaire et les a invités à partager librement leurs expériences.

À travers cette journée régionale, l’IGAD ambitionne d’ancrer davantage les droits de l’enfant dans ses priorités. Les États membres sont désormais appelés à transformer les engagements en actions concrètes, en allouant les ressources nécessaires à la mise en œuvre de politiques publiques protectrices, inclusives et durables.