
Le siège du conseil régional d’Ali-Sabieh a abrité un important atelier de validation du Plan d’Action Communautaire (PAC) destiné à la ville d’Ali-Sabieh et à la localité rurale de Doudoub-Allaleh. Cette rencontre, placée sous le signe de la concertation et de la participation citoyenne, a réuni le préfet de la région, M. Abdoul-Malik Mohamed Banoïta, le président du conseil régional, M. Charmake Hassan Allaleh, le directeur général de l’Agence Djiboutienne pour le Développement Social (ADDS), M. Mahdi Mohamed Djama, ainsi que le représentant de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), M. François Fougère. L’objectif principal de cet atelier était de valider les priorités communautaires définies par les populations locales à l’issue d’un processus de consultation participatif. L’ADDS, en partenariat avec l’OIM, a introduit une approche novatrice consistant à associer directement les habitants à la définition des projets sociaux qui répondent le mieux à leurs besoins quotidiens.

Une approche participative et inclusive
Pendant quatre jours, des représentants de la société civile issus d’Ali-Sabieh, d’Aska et de Doudoub-Allaleh ont pris part à des sessions de renforcement de capacités et à des discussions approfondies sur les priorités locales. Ce travail collectif, soutenu financièrement par l’Union européenne et la coopération suédoise via l’OIM, a permis d’élaborer un plan d’action concret et adapté aux réalités du terrain. Le président du conseil régional, dans son mot d’ouverture, a souhaité la bienvenue aux participants et salué l’esprit de collaboration qui a animé les échanges. Il a rappelé que les besoins exprimés par les communautés avaient été soigneusement recensés et analysés, afin d’aboutir à un document de référence pour le développement de la région.
Le choix d’Ali-Sabieh et de Doudoub-Allaleh comme zones pilotes s’explique par leur position stratégique sur les routes migratoires. Ces localités accueillent chaque année un nombre important de migrants en transit, ce qui exerce une pression sur les infrastructures et les services sociaux. Le Plan d’Action Communautaire vise donc aussi à renforcer la résilience des communautés locales face à ces défis et à promouvoir la cohésion sociale entre populations hôtes et migrantes.
Un cadre de développement local intégré
Pour le directeur général de l’ADDS, M. Mahdi Mohamed Djama, ce plan constitue « une boussole stratégique pour le développement social, économique et environnemental de la région d’Ali-Sabieh ». Il a salué la qualité du travail accompli par les équipes techniques et l’implication exemplaire des populations dans l’identification de leurs priorités. À Doudoub-Allaleh, les actions retenues portent notamment sur l’amélioration de l’accès à l’eau potable, la santé communautaire, la gestion des déchets, la reforestation et la construction d’infrastructures essentielles telles que des latrines publiques, des postes de santé et des marchés locaux. Ces initiatives visent à améliorer les conditions de vie dans cette localité rurale et à renforcer la résilience environnementale de la zone.
Dans la ville d’Ali-Sabieh, le PAC met l’accent sur la formation et l’emploi des jeunes, la réhabilitation des écoles, la sécurité communautaire, la prévention sanitaire, l’accès à l’eau, ainsi que la promotion du vivre-ensemble. Ces priorités traduisent une vision claire et pragmatique du développement local, centrée sur l’humain et sur la solidarité entre les différentes composantes de la communauté.
Un levier pour la transformation communautaire
L’ADDS, en tant qu’agence d’exécution, s’est engagée à accompagner la mise en œuvre de ces actions prioritaires, à renforcer les capacités locales et à assurer un suivi rigoureux des réalisations sur le terrain. L’agence entend faire du Plan d’Action Communautaire un outil vivant de développement, capable d’inspirer d’autres régions du pays.
Pour l’OIM, représentée par M. François Fougère, cette initiative s’inscrit dans une logique de développement durable et de gestion concertée des migrations. L’organisation internationale considère que l’implication directe des communautés locales est essentielle pour prévenir les tensions, renforcer la cohésion sociale et garantir la durabilité des interventions.

Les autorités régionales ont, quant à elles, exprimé leur satisfaction quant à la qualité du processus de consultation et ont réaffirmé leur engagement à soutenir la mise en œuvre du PAC. Le préfet d’Ali-Sabieh, M. Abdoul-Malik Mohamed Banoïta, a souligné que cette approche participative constitue un modèle à reproduire dans d’autres régions du pays, car elle donne la parole aux citoyens et renforce le sentiment d’appartenance et de responsabilité collective.
Une vision partagée pour l’avenir
En conclusion, l’atelier de validation du Plan d’Action Communautaire à Ali-Sabieh et Doudoub-Allaleh marque une étape décisive dans la dynamique de décentralisation et de développement local promue par le gouvernement. En plaçant les populations au cœur de la planification et de la décision, cette initiative ouvre la voie à une gouvernance plus inclusive, transparente et durable.
Le PAC incarne ainsi une nouvelle manière de penser le développement, fondée sur la solidarité, la participation et la co-construction. Il témoigne d’une ambition collective : bâtir un avenir plus juste, plus équilibré et plus prospère pour les communautés d’Ali-Sabieh, de Doudoub-Allaleh et, au-delà, pour l’ensemble du pays.












































