En vue d’évaluer l’impact du projet « Djibouti Fondations Numériques (DFN) » dans les bâtiments publics de Djibouti-ville et des régions intérieures, une équipe de journalistes s’est rendue hier matin à Ali Sabieh. Dans les différents services de l’hôpital régional Dr. Ahmed Absieh Warsama, les professionnels de la santé n’ont pas caché leur satisfaction quant à l’efficacité de ce projet.

Lancé en septembre 2022, le projet « Djibouti Fondations Numériques » (DFN), financé par la Banque mondiale, entend poser les bases d’une transformation structurelle du pays par le numérique. Pour le ministère de la Communication chargé des Postes et des Télécommunications, qui pilote ce projet : « Il a été déployé plus de deux cents kilomètres de fibre optique à Djibouti-ville et dans les régions de l’intérieur, connectant centres hospitaliers, établissements d’enseignement et autres institutions publiques à Internet haut débit. »

Le besoin d’en savoir un peu plus sur l’impact de cette connexion fluide et rapide aux différents établissements publics bénéficiaires a conduit, hier mardi 24 juin, une équipe de journalistes des différents organes de presse du pays à Ali Sabieh, ville chef-lieu de la région éponyme. Dirigée par la responsable du suivi et de l’évaluation du projet DFN au MCPT, Zamzam Mohamed Youssouf, la mission s’annonce dense. Il s’agit pour ces professionnels de l’information de faire immersion dans les établissements publics de cette ville sise à 90 km au sud de Djibouti pour constater comment la fibre optique s’inscrit dans le quotidien des différents services.

Sur le parking de l’hôpital régional Dr. Ahmed Absieh Warsama, où ils ont pu visiter au cours de cette journée, les journalistes ont été accueillis par le directeur général de l’établissement, Mohamed Miguil Hassan. Derrière lui, un bâtiment sobre aux couleurs ocre. À l’intérieur, le contraste est saisissant : un système informatique flambant neuf le relie aux différents centres hospitaliers du pays à travers un réseau interne à haut débit grâce à une installation de la fibre optique. « Depuis la mise en place de cette connexion à haut débit, on observe une baisse drastique des interruptions de service. Et cela impacte directement la qualité des soins que nous offrons à la population », dit-il. « Avant, il fallait plusieurs minutes, voire même toute une journée, pour partager le dossier médical d’un patient avec les chirurgiens et autres spécialistes à l’hôpital Peltier pour obtenir un avis médical. Aujourd’hui, c’est instantané », confie Mohamed Miguil Hassan, le regard brillant de fierté.

Pour les professionnels de la santé de cet hôpital régional, cette connexion leur permet un accès rapide et fiable aux informations médicales, aux dossiers des patients et aux outils de collaboration.

Partout, la même phrase revient dans les bouches des professionnels des différents services de cet hôpital : « C’est un bond en avant. » Tous ont salué une initiative qui montre déjà des effets palpables sur le quotidien des services de cet hôpital. Car une connexion stable et rapide est, selon eux, cruciale pour la gestion efficace des soins de santé et l’amélioration de la communication entre les équipes. Mais les impacts du projet DFN ne se limitent pas au secteur de la santé. La fibre optique, également installée dans les établissements des ministères de l’Éducation nationale et de l’Intérieur, tels que la police, dont les missions sont essentielles au développement et à la protection de la population, vise à renforcer l’efficacité des services publics, à accélérer le traitement administratif et à créer un écosystème numérique capable de répondre aux défis contemporains.

Rappelons que le DFN, qui s’inscrit dans la droite ligne de la Vision 2035, illustre l’engagement du ministère de la Communication chargé des Postes en faveur du renforcement et de la modernisation des infrastructures numériques du pays.

RACHID BAYLEH