Dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme pour lutter activement contre les violences fondées sur le genre, y compris les MGF, la commission nationale des droits de l’homme a effectué une tournée dans les centres de développement communautaire durant la semaine du 1er au 7 décembre 2019.

La commission nationale des droits de l’homme, avec la participation du ministère de la femme et de la famille, de l’UNFD, du FNUAP, du conseil national de la société civile et du Chamikhat et avec l’appui du FNUAP, a lancé une campagne de lutte contre les violences basées sur le genre. Cette journée qui s’inscrit dans le cadre de la célébration des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes a réuni les femmes et les jeunes filles des quartiers 1, 2, 3 et 5. La campagne de sensibilisation s’est poursuivie jusqu’au samedi 7 décembre 2019, selon le calendrier.

L’objectif de cette tournée était de sensibiliser la population aux enjeux touchant la violence fondée sur le sexe et la maltraitance sexuelle. C’est aussi l’occasion de vulgariser le mécanisme de reporting sur les mécanismes des droits de l’homme, spécialement le suivi des recommandations sur l’EPU, la CEDEF et la CDE. Il s’agissait aussi de disséminer les recommandations de l’examen périodique universel concernant les MGF et le mariage précoce.

La campagne de sensibilisation dans les CDC de la capitale s’est faite en langues locales et la même campagne de sensibilisation a été réalisée sur les réseaux sociaux mais aussi dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de l’homme prévue à la mi-décembre.

Les jeunes filles et les femmes des quartiers, la police et la gendarmerie nationale ainsi que les organisations de la société civile ont été largement impliquées dans cette campagne. Il faut souligner la forte participation qui  a tourné autour de 600 participants au total, à raison de 100 personnes par CDC.

…Faire reculer le taux de prévalence des MGF. Un même message de sensibilisation a été adressé aux populations cibles sur les méfaits des différents types d’excision car il faut dire que malgré les efforts soutenus et depuis longtemps, le taux de prévalence reste élevé et stagne aux alentours de 74%, surtout dans la pratique dite de la Sunna, alors que la pratique dite pharaonique a sensiblement reculé. Au-delà de la capitale, la CNDH compte par ailleurs lancer la même campagne en province.

Plus généralement, la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes a été lancée le 25 novembre dernier. Et ce fut l’occasion de dynamiser les actions visant à mettre fin à la violence contre les femmes et les filles partout dans le monde.  Le compte à rebours de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, a été donné en même temps et se poursuivra jusqu’au 10 décembre, Journée des droits de l’homme.  

Il faut rappeler que la campagne des 16 jours a été utilisée comme une stratégie d’organisation par les individus et les groupes à travers le monde pour appeler à l’élimination de toutes les formes de violence contre les femmes par la sensibilisation à la violence sexiste comme une question de droits humains au niveau local, national, régional et international, le renforcement du travail local autour de la violence contre les femmes établissant un lien clair entre le travail local et international pour mettre fin à la violence contre les femmes.

C’est aussi le moyen pour fournir un forum dans lequel les organisateurs peuvent développer et partager des stratégies nouvelles et efficaces, mais aussi de démontrer la solidarité des femmes du monde entier qui s’organisent contre la violence faites aux femmes, et ainsi créer des outils à mettre en œuvre pour les gouvernements sur la base des promesses faites pour l’élimination de toutes formes de violence à l’égard des femmes.

Depuis trop longtemps, l’impunité, le silence et la stigmatisation ont permis à la violence contre les femmes de s’aggraver jusqu’à atteindre des proportions de pandémie : une femme sur trois dans le monde subit des violences basées sur le genre. Les 16 jours d’activisme sont l’occasion de conscientiser la population au phénomène de la violence envers les femmes dans notre société.

Sur le besoin des femmes et des filles victimes de violences d’avoir accès à des services de prise en charge en matière de santé, d’assistance psychosocial et juridique.

C’est dans ce cadre que la commission nationale des droits de l’Homme(CNDH) en partenariat avec l’UNFPA organisera la campagne des 16 jours d’activisme en vue de vulgariser les recommandations de l’EPU relatif aux MGF et sur le mariage précoce. Il s’agira de mener des séries de session d’éducation sur les MGF et le mariage précoce avec une introduction au concept de violences basées sur le genre comme composante comprenant les MGF et les mariages précoce en tant que pratiques néfastes. La CNDH est décidé à accentuer la campagne en 2020 et aller visiter l’ensemble du pays pour faire reculer le taux de prévalence des MGF.

MAS