Le ministre de la santé, Mohamed Warsama Dirieh, a présidé hier, au palais du peuple, un atelier de validation des résultats de l’enquête nationale axée sur la nutrition diligentée par le département de la santé avec l’appui précieux de l’UNICEF et de l’Union Européenne.

Le ministre du travail, Isman Ibrahim Robleh, et la ministre de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan, ont pris part à cet important atelier qui marque une étape décisive dans la lutte contre la malnutrition à Djibouti.

A noter également que les données définitives et actualisées issues de cette nouvelle enquête sur l’état nutritionnel, conduite grâce à la Méthodologie SMART, ont donc été dévoilées en présence de la coordinatrice résidente des systèmes des Nations-Unies, Barbara Manzi, et un parterre de représentants d’organismes internationaux et de partenaires techniques et financiers tels que l’OMS, l’USAID, le PAM, la Banque Mondiale, le PNUD, la FAO et le HCR.

M. Mohamed Warsama Dirieh a d’emblée salué l’implication de la communauté et la participation inclusive de toutes les parties prenantes qui ont permis de garantir les gages de qualité et de fiabilité et ce tout au long de la mise en œuvre de cette enquête.

« Permettez-moi d’ores et déjà a ce stade de féliciter toutes les parties prenantes et de reconnaitre en particulier l’engagement de l’UNICEF et de l’Union Européenne dans la réalisation de cette enquête », a-t-il martelé avec insistance.

Le ministre de la santé a poursuivi en indiquant que cette enquête « constitue pour nous une source d’information actualisée et de qualité pour la planification et la formulation des futurs stratégies de lutte contre la malnutrition et de retard de croissance à Djibouti ».

Menée en étroite collaboration avec l’Institut National des Statistiques de Djibouti (INSD), cette enquête SMART a pour objectif d’évaluer l’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans et de mesurer avec acuité et précision le chemin parcouru pour en jauger les progrès réalisés dans le domaine depuis la dernière enquête similaire de 2013.  Bien qu’une baisse notable des prévalences des trois types de malnutrition soit généralement observée, ce qui en somme, reflète un bon résultat pour les programmes nutritionnels, les experts de l’INSD ont mis en exergue la persistance des goulots d’étranglements notamment dans les régions de Dikhil et de Tadjourah où la situation semble très peu évoluée.

L’analyse de ces données officielles de l’enquête SMART 2019 fait état d’améliorations globales et dénote avec une tendance générale à la baisse des taux de malnutrition aigüe et sévère qui a permis d’affirmer que Djibouti vient de franchir un palier pour sortir de cette situation dite « d’urgence » de 2013.