L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a signé hier avec l’Université de Djibouti(UD) un accord de partenariat sur la mise en place d’un espace créatif (Fablab) pour les jeunes et les migrants rapatriés.

La cérémonie s’est déroulée dans la salle de conférence de l’université de Djibouti en présence de la cheffe de mission de l’OIM à Djibouti, Lalini Veerassamy du président de l’Université de Djibouti, Djama Mohamed Hassan, du doyen de l’institut universitaire de technologie industrielle,  Hassan Ali Barkhat, du coordinateur du programme et point focal en communication du bureau de l’OIM,  Houssein Mohamed Houssein.

Cette signature s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Initiative spatiale créative(Fablab) », financé par IDF (Fond de développement de l’OIM)

Dans une brève allocution faite sur place la cheffe de mission de l’OIM à Djibouti, Mme Lalini Veerassamy a expliqué «l’importance que revêt la signature de cet accord de partenariat avec l’Université de Djibouti et l’OIM qui est une première du genre», a-t-elle déclaré.

Elle a ajouté que ce projet d’espace créatif (Fablab) est destiné aux jeunes pour qu’ils puissent développer leurs propres idées à travers un espace qu’ils leurs permettraient de se développer et d’innover. « Et cette initiative est une première au sein de l’OIM et Djibouti est considérée comme un pays pilote de ce projet innovant » a-t-elle conclu.  

De son côté, le président de l’Université de Djibouti a indiqué que cet accord de partenariat avec l’OIM rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet initiative spatiale créative. Dr. Djama Mohamed Hassan a également affirmé que le transfert des connaissances et l’innovation permettront aux étudiants d’avoir cette culture de l’innovation à vouloir aller de l’avant.

A noter que l’initiative spatiale créative (Fablab) aborde les défis de la réintégration en apportant l’espoir d’un moyen de subsistance viable pour le retour des migrants et en soutenant le développement communautaire. Bien que le retour des migrants soit souvent confronté à des difficultés dans leurs pays d’origine, comme le manque d’emploi et possibilités de formation, l’initiative spatiale créative fournira à ces migrants, la communauté locale et les étudiants de l’université  de Djibouti des opportunités précieuses grâces à son espace ouvert collaboratif, qui est un endroit pour apprendre, créer, encadrer, inventer. Il peut également être une mesure préventive pour le retour des migrants, y compris les jeunes vulnérables, et fournit un environnement sûr où ils peuvent construire leurs compétences et l’expérience d’un cycle d’imagination, de conception, de prototypage, de réflexion et d’itération comme ils apportent leurs idées à la vie.

Ainsi, jeunes djiboutiens et rapatriés migrants pourront recevoir une formation pratique avec l’accès à des équipements de pointe. Alors que les projets de moyens d’existence actuels manquent souvent de viabilité sur le marché, l’approche Créative Space autrement dit Fablab visera à comprendre les exigences du marché et les potentiels de vente de produits pour s’assurer que les participants disposent des outils nécessaires pour combler les lacunes technologiques dans le développement du pays.

Grace aux progrès rapide de la technologie, les processus qui nécessitaient une usine entière pour produire des marchandises sont maintenant disponibles à un coût relativement faible avec des compétences rapidement acquises. Ainsi, par exemple, un jeune avec une formation brève pourrait apprendre à utiliser des imprimantes de pointe et à produire une gamme commercialisable de biens de consommation. L’espace créatif travaillera avec une agence partenaire pour mener des études de marché et élaborer des plans sur la meilleure façon dont les participants peuvent commercialiser leurs biens et services.

Les principaux produits et services proposés dans l’espace seront axés sur l’impression (3D, etc) en utilisant de nouvelles technologies pour créer des produits viables identifiés par l’étude de faisabilité du marché. Les participants à l’espace créatif apprendront de nouvelles technologies mais aussi concepts de conception grâce à des partenariats avec l’université Sheffield Halllam(SHU) et en terre des hommes. SHU a une connaissance, pratique des différents outils et technologies et mènera une formation pour promouvoir l’autosuffisance, la conception écologique et la culture de réparation, plutôt que la production de masse et la consommation de gadgets jetables.

Il s’agit par ailleurs de fournir un espace innovant pour les jeunes à Djibouti. L’espace créatif ne vendrait pas seulement des créations dans l’espace mais aussi vendrait des articles comme le café et les collations.

Rappelons enfin que Djibouti est un pays pilote de ce projet en raison de l’environnement stable, du soutien des principales parties prenantes et de la disponibilité des ressources locales, qui sont nécessaires pour mener a bien l’espace créatif et identifier les opportunités économiques pour migrants et des jeunes locaux. Ceci est conforme a la stratégie nationale’ ’SCAPE’’ qui se concentre sur des bases productives, solides et variées dans la création d’emplois.

Mohamed Chakib