« La réduction de la fracture numérique et l’édification de la société du savoir ne peuvent résulter que d’une forte volonté politique de nature à engager des transformations sectorielles »  Radwan Abdillahi Bahdon, ministre de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications

Le ministre de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications, Radwan Abdillahi Bahdon, a pris part aux travaux de la 4ème édition du SITIC-AFRICA qui s’est déroulée du mardi 18 au vendredi 21 juin 2019 à Tunis, en Tunisie. Du haut de la tribune officielle, il a prononcé un discours aux termes évocateurs sur les atouts et la stratégie, initiée par le Président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, dans le développement des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (TIC). Avec in fine l’atteinte de l’objectif qui est la construction de la société du savoir. On reproduit ci-après la quintessence des propos que le ministre Radwan Abdillahi Bahdon a tenus devant le Premier ministre Youssouf Chahed et d’autres membres du gouvernement du pays hôte, des officiels et des opérateurs africains et internationaux du secteur des télécommunications et des TIC.  

Nous connaissons à Djibouti une véritable prise de conscience de l’apport des technologies de l’information et de la communication au développement socio-économique. Du fait de sa position géographique privilégiée, Djibouti, est aujourd’hui une importante plateforme et un nœud de transit international de câbles sous-marins, au centre du Monde Arabe, au carrefour de l’Orient, de l’occident, de l’Afrique et de l’Asie. Djibouti est actuellement connecté à sept (7) câbles sous-marins, dont cinq internationaux reliant l’Afrique, l’Asie et l’Europe, et prévoit l’atterrissage de trois nouveaux câbles.

En effet, la stratégie ambitieuse de notre Président de la République, M. Ismaïl Omar Guelleh, a permis de doter Djibouti d’infrastructures puissantes et performantes pour faire de notre Pays un hub régional en matière des TIC

En plaçant le numérique au coeur du développement de nos pays et en connectant l’Afrique aux autres continents, Djibouti participe à l’édification d’une société de l’information dont les bases ont été édifiées ici même, à TUNIS en 2005 lors de l’organisation du Sommet Mondial de la Société de l’Information.

Membre de l’Alliance SMART AFRICA, Djibouti est encouragé à développer l’infrastructure, ainsi que les capacités de stockage et de traitement des données pour mieux répondre aux défis du Digital en Afrique.

La réduction de la fracture numérique et l’édification de la société du savoir ne peuvent résulter que d’une forte volonté politique de nature à engager des transformations sectorielles. A Djibouti, cette stratégie s’est traduite par la mise en oeuvre de la stratégie nationale de développement des TIC pour la période 2014-2024 qui s’appuie principalement sur :

-la consolidation de notre infrastructure TIC avec l’accès au large bande à tous les citoyens, le déploiement de réseaux haut débit compétitifs de nouvelle génération, la mise en place d’un Data Center, l’e-gouvernement et la 4G.

-la prise de la conscience des intérêts vitaux et des gisements de croissance que véhicule le secteur des TIC avec la création du Centre de Leadership et d’Entreprenariat pour soutenir l’éclosion de start-up djiboutiennes ;

-la mise en place de grands projets visionnaires « Djibouti Digital », destiné à faire de Djibouti une référence en matière des TIC dans la sous-région.

La République de Djibouti a réussi à améliorer significativement son score dans le rapport Doing Business pour l’année 2018, passant de la 154ème à la 99ème place grâce aux reformes entreprises dans les domaines : de la création d’entreprises, du transfert de propriété, de la protection des investisseurs minoritaires, de la modernisation de ses infrastructures, de l’obtention de prêts, de l’exécution de contrats et du règlement de l’insolvabilité et par ce biais assainir l’environnement des affaires, en vue d’accroitre sa visibilité et son attractivité.

Dans un monde ou les technologies transforment tous les aspects de nos vies, il est primordial de s’assurer que les avantages des innovations en matière des TIC soient bénéfiques à tous.

Le SITIC, en tant que plateforme qui a réussi à réunir des  décideurs Africains, Européens et Américains  lors de cette 4ème édition permettra aux chefs d’entreprises innovantes de dynamiser la coopération Nord-Sud-Sud en matière du numérique.

Nous comptons promouvoir des initiatives pour le renforcement du partenariat, de la solidarité et des canaux d’échange, afin de favoriser l’accès à la connaissance ainsi qu’aux applications et services dans les différents domaines liés à l’administration, l’éducation, la santé, la recherche et l’innovation, les transports, les services financiers et les autres secteurs économiques.

Je ne saurais terminer mes propos sans souligner le lien d’amitié et de coopération unissant la République de Djibouti et la Tunisie.

En effet, nos deux pays ont tissé depuis notre indépendance des partenariats privilégiés dans divers secteurs stratégiques, marqués d’abord par une coopération très active dans le domaine de l’éducation pour s’étendre à d’autres secteurs. 

D’ailleurs, la tenue en octobre dernier du forum économique tuniso-djiboutien, ici même à Tunis, a été placée sous l’égide conjointe du Président Ismaïl Omar Guelleh et du Premier ministre Youssef Chahed, durant lequel les représentants de la communauté des affaires djiboutienne ont fortement contribué à élargir l’éventail de nos relations.

Permettez-moi de rappeler que l’expérience que nous avons partagé avec la Tunisie, nous a appris que les défis du Digital ne doivent pas nous exonérer de relever les défis de la gouvernance, de l’éducation, et des infrastructures. Ce n’est qu’à cette condition que le digital constituera une formidable opportunité, une voie exceptionnelle de croissance et un gisement de création d’emplois.     

Je reste convaincu que les rencontres et les échanges entre les professionnels du secteur du numérique vont aboutir à l’émergence de partenariats fructueux pour le développement de l’Afrique.