Le ministère djiboutien de l’Economie et des Finances, chargé de l’Industrie (MEFI), a présidé la réunion du 46ème comité de gestion du système d’assurance du COMESA, plus connu sous la dénomination de « Carte Jaune », qui s’est tenue hier au palace Kempinski. Cette rencontre y a regroupé le secrétaire général du MEFI, Abdourazak Ahmed Idriss, le secrétaire général adjoint du COMESA, Dev Haman,  des cadres de différents départements ministériels concernés, et des professionnels issus des rangs respectifs de la gendarmerie et de la police.

Bref retour en arrière : les pays membres du COMESA ont mis en place en 1986, un système d’assurance automobile régional dénommé Carte Jaune. L’initiative d’alors s’inscrivait dans la perspective de l’intégration régionale et du développement des échanges commerciaux intra Comesa.

Ce mécanisme de facilitation du transport transfrontalier repose sur un document d’assurance unique reconnu par tous les Etats membres. Il a pour objectif de concilier la protection des victimes des accidents de la route causée par les véhicules en transit d’une part, et d’autre part la libre circulation des biens et des personnes.

C’est dans cette optique que le ministère djiboutien de l’Economie et des Finances, chargé de l’Industrie, a présidé la réunion du 46ème  comité de gestion du système d’assurance du COMESA, plus connu sous la dénomination de «Carte Jaune », qui s’est tenue hier au palace Kempinski.

Cette rencontre y a regroupé le secrétaire général du MEFI, Abdourazak Ahmed Idriss, le secrétaire général adjoint du COMESA, Dev Haman, des cadres de différents départements ministériels concernés,  et des professionnels issus des rangs respectifs de la gendarmerie et de la police.

Il appartient aux participants de ces assises de démocratiser l’utilisation et de renforcer la gestion de la Carte Jaune pour les pays membres du COMESA.  Et ce dans le but  qui est de promouvoir l’intégration régionale et le développement des échanges commerciaux  dans l’espace intracommunautaire.

Facilitation du transport transfrontalier. Notons au passage que la carte jaune est un mécanisme de facilitation du transport transfrontalier repose sur un document d’assurance unique reconnu par tous les Etats membres et a pour objectif de concilier d’une part la protection des victimes des accidents de la route causée par les véhicules en transit et d’autre part la libre circulation des biens et des personnes. La signature du protocole  instituant une assurance régionale automobile par les chefs d’Etat et de gouvernements des pays du COMESA a eu lieu le 03 décembre 1986 à Addis-Abeba. Elle venait traduire une vision d’intégration économique qui nécessitait des instruments de facilitation et la suppression des barrières qui grèvent les échanges commerciaux.

Trente-trois ans après sa création, la carte d’assurance du COMESA  ou Carte Jaune constitue aujourd’hui l’un des mécanismes de l’intégration communautaire le plus abouti. Elle opère sur l’ensemble des corridors des pays économiques comme pour les victimes. Elle a démontré son utilité  lorsque survient un accident de circulation dans un pays étranger sans que cela entraîne de blocage de l’opération de transit puisque la prise en charge des dommages est garantie

En effet, la carte jaune permet de garantir la fluidité du trafic routier important entre Djibouti et l’Ethiopie. Lequel a enregistré 384 463 mouvements de véhicules éthiopiens en 2018 et les nombreux accidents matériels et corporels qui en sont le corollaire.

Au niveau régional, et sur l’ensemble des corridors de pays membres du COMESA, les statistiques montrent qu’en 2018, ce système d’assurance régional a enregistré 1035 accidents dont 308 pour Djibouti et 263 pour le Rwanda.

Mohamed Chakib

Dev Haman, secrétaire général adjoint du COMESA :- « le COMESA travaille à l’établissement d’un libre-échange numérique (DFTA) pour les 21 États membres. La DFTA s’articule autour de trois axes, à savoir le commerce électronique, la logistique électronique et la législation électronique. Le développement de la DFTA est  mis en œuvre à un stade avancé. Je suis donc heureux de voir que la Carte Jaune est sur le bon chemin de la technologie numérique. Je tiens à féliciter le comité de direction du groupe de la carte jaune pour son leadership et ses réalisations.

Comme vous le savez bien, le bureau de la Carte Jaune du secrétariat du COMESA a travaillé d’arrache-pied avec les bureaux nationaux, au cours de l’année écoulée, pour déployer la carte jaune numérique corridor par corridor et par pays. À cet égard, je suis heureux de vous informer que la voiture numérique est maintenant utilisée dans tous les pays membres de la Carte jaune, à l’exception du Soudan. La digitalisation en cours des opérations de la Carte Jaune renforcera ces avantages en permettant une gestion saine et dynamique du système et une traçabilité efficace des données de bout en bout grâce à la communication en temps réel entre les différents acteurs du système ».

Abdourazak Ahmed Idriss, secrétaire général du MEFI : – « La promotion de l’intégration constitue, d’ailleurs, l’un des piliers de notre programme de développement économique à long terme intitulé (vison Djibouti 2035) qui vise le développement du commerce et des marchés inclusifs pour tirer un meilleur profit des marchés communs et de bénéficier d’économies d’échelle.

Djibouti veut jouer un rôle actif dans l’intégration régionale. Et pour cela d’importants investissements ont été réalisés dans les infrastructures économiques, en particulier dans les infrastructures portuaires et des zones franches. Lesquels conduiront au succès de notre stratégie de « hub régional».

Mais l’utilisation dynamique de ces infrastructures nécessite aussi, et en particulier pour les infrastructures portuaires, un ensemble de mécanisme de facilitation du commerce et du transport transfrontalier qui favorisent la libre circulation des biens et des personnes ainsi que la protection des usagers que ce soit les opérateurs économiques ou les autres usagers des transports terrestres ».