Il est à noter une recrudescence des cas de fièvres aigues accompagnées d’arthralgies, de céphalées, de myalgies, de courbatures, de nausées, de vomissements, d’œdèmes des membres inférieures, de prurits, etc.

L’origine de ces fièvres est d’origine virale, bactérienne, parasitaire ou fongique.

Actuellement, les pathologies les plus prépondérantes sont :

– Le paludisme,

– La fièvre dengue de type 3 hémorragique,

– Le chikunguya,

– La grippe A,

– La fièvre typhoïde,

– Les diarrhées aiguës bactériennes ou parasitaires.

A l’endroit des personnels soignants, je préconise :

– de poser un diagnostic étiologique et de ne pas traiter symptomatiquement,

– de penser à rechercher d’abord le paludisme, la dengue, puis la fièvre typhoïde et enfin la grippe, le chikunguya et les diarrhées….

– de faire devant toute fièvre, une NFS, une goutte épaisse et le test rapide pour la dengue. Puis par élimination, il faut penser à la chikunguya. Le test rapide pour la recherche de chikunguya n’est pas fiable (VPP à 15%).

– de ne pas utiliser des anti-inflammatoires non stéroïdiens comme le diclofenac sans éliminer une fièvre dengue : attention, risque d’hémorragie,

– de ne pas utiliser des anti-inflammatoires stéroïdiens ou corticoïdes comme ladexamethazone sans éliminer une fièvre dengue et surtout pas devant la chikunguya.

A l’endroit de la population, je préconise :

– d’aller au centre de santé le plus proche devant l’apparition d’une fièvre aigue accompagnée d’autres signes,

– de ne pas utiliser des injectables en intramusculaires types diclofénac ou dexa,

– de ne pas prendre des médicaments tels que le Trialgic et Ibex sans une prescription médicale, car nous avons beaucoup de patients présentant des hémorragies digestives ou des pétéchies ou des purpura (apparition de points rougeâtres sur le corps),

– de porter des habits couvrant les membres inférieures et supérieures toute la journée,

– de javelliser (10 centilitres pour 100 litres d’eau) et de fermer tous les ustensiles ou les futs servant de stock d’eau potable,

– d’utiliser des répulsifs cutanés et de dormir sous moustiquaires imprégnées,

– d’aller consulter un médecin spécialiste en infectiologie devant la réapparition ou la persistance de douleurs articulaires après le chikunguya.

La prévention par l’éducation et la sensibilisation de tous.

Dr Houssein Y. Darar

Infectiologue

Source : Djib Live