La Banque Centrale de Djibouti a lancé hier au Sheraton hôtel un atelier de deux jours de formation sur le renforcement de la coopération inter-institutions en matière d’enquêtes financières.

Outre le gouverneur de la banque centrale, Ahmed Osman Ali, et des cadres de cette institution, cet atelier a regroupé des représentants de la Commission anti-corruption, de la Cour des comptes, de la Direction des douanes et des droits indirects, de la gendarmerie nationale, de l’inspection générale de l’Etat, du ministère de la justice, du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale, du procureur de la République, de la sécurité intérieur, du ministère de l’économie et des finances chargé de l’industrie et de la police nationale, ainsi qu’une représentante du Global Center on Cooperative Security et deux experts, en l’occurrence MM Neil Bennett et André Cuisset.

L’objectif premier de cette rencontre est surtout de mettre en place une coopération efficace et des méthodes de travail éprouvées dans le but de renforcer la collaboration entre les institutions pour mieux combattre le crime financier, la corruption publique, le blanchiment d’argent, le crime organisé et le financement du terrorisme. En résumé, la criminalité financière sous toutes ses formes.

« Il est temps de mobiliser tous nos moyens publics et privés pour mettre en place une coopération efficace et des méthodes de travail éprouvés »

Ahmed Osman Ali

Gouverneur de la banque centrale

(( J’ai le plaisir de vous accueillir et  vous souhaiter la bienvenue à cet atelier de 2 jours consacré au renforcement des capacités en matière de coopération et de conduite des enquêtes financières à Djibouti.

Aussi, j’aimerais, avant tout, adresser mes remerciements au Global Center on Coopérative Security et les deux experts, ici présents, qui ont bien voulu nous assister dans ce domaine. M. Neil Bennett et M. André Cuisset nous apportent leurs expériences cumulées de près de 48 ans dans le domaine de la lutte contre le crime financier, la corruption publique, le blanchiment, le crime organisé ou le financement du terrorisme.

Après les renforcements du corpus juridique en la matière et la mise en place des différents services et structures dédiés, il était temps de mobiliser tous nos moyens publics et privés pour mettre en place une coopération efficace et des méthodes de travail éprouvés.

Les textes et la législation en vigueur à Djibouti, à l’instar du reste du monde, repartissent les rôles et les responsabilités de chacun et de chaque institution. Mais la coopération et une meilleure compréhension du rôle de chacun dans cette chaine, qui forme la chaine du dispositif, sont indispensables.

Je ne vais pas revenir ici sur les impacts et les conséquences néfastes du fléau contre lequel nous devons lutter, à savoir la criminalité financière sous toutes ses formes, pour sauvegarder la réputation de notre place financière et, in fine, réussir notre pari de développement durable. Nous en avions discuté souvent et reviendrons encore dessus à une prochaine occasion.

Mon vœu est de vous sensibiliser sur l’opportunité du jour, de vous enrichir de l’expérience et des méthodes de coopération que nous apportent nos deux hôtes, M. Neil Bennet et M. André Cuisset, durant cet atelier)).