Le programme d’assistance sociale de santé(PASS) a changé la vie des ménages extrêmement vulnérables, personnes à besoins spéciaux, et personnes âgées pauvres. En mieux même si la notion d’ayant droit limite les bénéficiaires aux conjoints et aux enfants des personnes dépourvues de source de revenu et donc d’affiliation au régime d’assurance maladie obligatoire. Lesquelles ont fait l’objet d’une identification de la part du ministère des Affaires sociales et des Solidarités (MASS) suivant des critères bien définis au préalable.

Instaurée par la Loi n°24/AN/14/7ème du 5 février 2014, l’assurance maladie universelle( AMU) est effective depuis en République de Djibouti. La couverture de l’AMU y est fondée sur l’accès de tous aux soins de  santé. Elle comprend le régime d’assurance maladie obligatoire (AMO) à caractère contributif. Le programme d’assistance sociale de santé (PASS) aussi qui est un régime non contributif et cible les ménages vulnérables de notre pays.

Sous l’impulsion du Président de la République, le gouvernement a officiellement lancé le PASS en 2016. Celui-ci  est administré par la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et coordonné par le ministère des Affaires sociales et des Solidarités(MASS).

Concrètement, le PASS garantit une couverture d’assurance maladie aux ménages vulnérables qui n’ont pas accès aux soins de santé. C’est le cas de le dire depuis mars 2017. En effet, les ménages et individus nécessiteux, désireux de bénéficier de la carte d’assurance maladie universelle, peuvent  se présenter au sein des guichets sociaux du MASS, ouverts dans les différents arrondissements de la capitale et les régions de l’intérieur. Le programme d’assistance sociale de santé  offre un éventail de services.  D’abord le paquet universel qui est servi gratuitement et sans distinction aux différentes composantes de la population. Il est constitué des prestations de soins dispensées par les centres de santé communautaires dans le cadre des programmes verticaux. Citons notamment le programme élargi de vaccination, les consultations des enfants de moins de 5ans, la santé de la reproduction (consultations pré/postnatales) et les examens, y compris l’échographie et le planning familial, les prises en charge des maladies comme la tuberculose, le paludisme, les épidémies et problèmes de santé publique etc…

En outre, le paquet de base 1, pris en charge à 100 %, inclut les consultations pour les enfants et adultes chez le généraliste, les accouchements simples, les accouchements avec césarienne, cinq (5) analyses médicales standard, les médicaments (LNME génériques), les examens de radiologie hormis le scanner, l’échographie, la fibroscopie et les examens spéciaux.   Par ailleurs, le paquet de base 2 propose des consultations curatives pour les enfants et adultes, des médicaments génériques inscrits sur la liste nationale des médicaments essentiels), et de toutes les analyses médicales prescrites par les médecins spécialisés.

A la lumière de toutes ces informations, le PASS a changé la vie des ménages extrêmement vulnérables,  personnes à besoins spéciaux, et personnes âgées pauvres. En mieux même si la  notion d’ayant droit limite les bénéficiaires aux conjoints et aux enfants des personnes dépourvues de source de revenu et donc d’affiliation au régime d’assurance maladie obligatoire.

Lesquelles ont fait l’objet d’une identification de la part du ministère des Affaires sociales et des Solidarités suivant des critères bien définis au préalable.

Sur ce dernier point, les ménages pauvres doivent déposer des demandes d’appui sanitaire aux guichets sociaux du département ministériel des affaires sociales et des solidarités. Le traitement de ces demandes implique le recours au fichier du registre social, mis au point par le MASS.

Une fois la procédure d’identification terminée, les listes des familles éligibles au PASS sont partagées avec la CNSS, l’organisme gestionnaire de la couverture d’assurance maladie.

Puis, l’enregistrement biométrique de ces ménages se fait au niveau de la CNSS et du MASS. Ils changent de statut, en passant d’éligible à bénéficiaire, dans le registre social.

Suite logique : les assurés du PASS sont pris en charge dans les différents établissements hospitaliers publics et parapublics en milieu urbain, et les centres de santé en milieu rural.

Chiffres à l’appui, la CNSS a effectué les enregistrements de 14922 ménages pauvres, soit 37435 individus,  bénéficiaires du PASS sur l’ensemble du territoire national ces deux dernières années. L’affinement des  statistiques sur la base de la répartition géographique fait ressortir l’accès de 13546 ménages, soit 34671 individus, au programme d’assistance sociale de santé.

De moindre envergure est le nombre des assurés du PASS à Djibouti-ville qui en compte 1347 ménages, soit 2685 individus. Ces données disponibles reflètent le succès du PASS mais confirment aussi ses vertus inclusives.

Source : MASS