La secrétaire générale du ministère de la Femme et de la Famille (MFF), Anissa Hassan Bahdon, a présidé le mardi 30 juin dernier dans les locaux de son ministère, la première réunion du comité de pilotage chargé de l’application du plan d’action national, de mise en œuvre de la résolution 1325 (2000) et autres résolutions connexes, sur les femmes et la paix du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Il s’agit pour le MFF organisateur de cette rencontre, d’améliorer la représentation des femmes dans la sphère décisionnelle lors du processus de restauration de la paix et du règlement des différends.

Si auparavant l’égalité des genres se limitait au seul facteur du développement des nations, le conseil de sécurité de l’ONU a reconnu pour la première fois en adoptant en octobre 2000, la résolution 1325, l’importance des femmes dans le contexte de la paix et de la sécurité. Les autres résolutions, adoptées les années suivantes, soulignent l’importance particulière que revêt la participation des femmes au processus de  prévention des conflits, du règlement des différends et de la consolidation de la paix. Ainsi selon l’ONU, les femmes ne seraient plus considérées des spectatrices mais comme des actrices du processus.

A l’instar des autres pays du monde, la République de Djibouti, à travers le MFF, a élaboré en septembre 2017, un plan d’action national pour mettre en œuvre ces différentes résolutions, qui permettraient à nos femmes d’être de véritables actrices de la paix et de la sécurité.

Pour l’application de ce plan d’action national la mise en place d’un comité de pilotage s’avère donc nécessaire.

C’est du moins l’objectif de la réunion qui s’est tenue le mardi 30 juin dernier dans les locaux du ministère de la femme et de la famille.

Présidé par la secrétaire générale du MFF, Anissa Hassan Bahdon, l’évènement a réuni autour d’une table, des cadres du MFF, et ceux des différents ministères concernés par la thématique à savoir le Ministère de la Défense, celui de l’Intérieur, le Secrétaire d’État à la Décentralisation ainsi que des représentants de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD) et des partenaires du développement, tel que le bureau local du PNUD. 

Dans son discours lors de cette rencontre, la secrétaire générale du MFF, Anissa Hassan Bahdon, a mis l’accent sur le  rôle de son département quant à l’application du plan d’action nationale, qui selon elle consiste à coordonner les différentes actions. «Il est important en tant qu’acteur clé, de reconnaitre que les résolutions 1325 et 1820 permettent d’accroître la participation des femmes et à prendre en compte la parité des sexes dans tous les domaines de la consolidation de la paix», a-t-elle ajouté.

Les autres intervenants, qui l’ont succédé, ont tour à tour abordé le rôle crucial de la femme dans la promotion de la paix. 

La directrice des affaires sociales du ministère de la défense, Zeinab  Abdi Ainaché a, de son côté, indiqué que les actions proposées dans ce  plan d’action  sont en corrélation avec les prérogatives d’implication des forces djiboutiennes de sécurité et de défense tant au niveau régional qu’international. «Il y a de plus en plus de femmes dans ces missions d’où l’importance de les sensibiliser», a-t-elle lancé à l’endroit de ses interlocutrices en face d’elle.

Sur ce, la parole fut donnée à la directrice chargée de la promotion du genre au MFF, Fozia Ali Osman, pour présenter le plan d’action national qui vise à mettre en œuvre la résolution 1325 (2000) et des résolutions connexes sur la Femme et la Paix du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Etalée sur une période de 3 ans, l’exécution de ce plan s’articulera autour de 4 axes d’interventions selon elle. Citons notamment les femmes et la violence sexuelle au niveau national, les réfugiées et la violence sexuelle, les femmes dans les conflits pastoraux et les questions de violence sexuelle dans les forces de sécurité et de défense. «La mission et les attentes du comité feront prochainement l’objet sera créé par décret», a-t-elle précisé en substance.

Rachid Bayleh