Conduite par le secrétaire général du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Environnement, Dini Abdallah Omar, une délégation nationale était partie prenante de la COP24 sur le changement climatique en Pologne. Cette conférence s’est déroulée du 3 au 14 décembre 2018 à Katowice dans le sud de la Pologne. La délégation djiboutienne était composée de l’ambassadeur de Djibouti en Allemagne, Aden Mohamed Dileita, du sous directeur du département en charge des pollutions et des produits chimiques au MHUE, Idriss Ismaël Nur, et du conseiller technique auprès du ministre et spécialiste des changements climatiques, Abdoulkader Oudoum Abdallah.

Dans un discours prononcé à cette occasion M.Dini Abdiallah Omar a rappelé que de nos jours, le changement climatique est devenu une question grave voire de survie et ce notamment pour les pays les moins avancés.

« Les ouragans, les sècheresses récurrentes, le feu de forêts, la fonte de glacier, les glissements de terrain, les précipitations diluviennes, les inondations violentes sont autant d’éléments témoignant des impacts du dérèglement climatique sur notre chère planète », a-t-il dit.

« Nous sommes à un moment crucial de l’histoire de l’humanité. En effet, l’adoption de l’Accord de Paris en 2015 fut une étape historique, cette COP24 de 2018 doit aboutir à la mise en place des règles de mise en œuvre de cet accord qui nous permettront d’atteindre les objectifs escomptés en matière de lutte contre les changements climatiques», a-t-il déclaré en substance.

Et de souligner sans équivoque que « les conséquences des changements climatiques pourraient annihiler le développement socioéconomique et les efforts engagés par les pays en vue d’atteindre les objectifs de développement durable ». M. Dini Abdallah Omar a par ailleurs affirmé que  Les pays industrialisés, compte tenu de leur responsabilité historique et de leur capacité technique et financière, doivent fournir un effort plus important pour réduire de façon substantielle leurs émissions des gaz à effet de serre. Concernant la République de Djibouti, il  a mis en exergue que notre pays est particulièrement vulnérable aux conséquences dramatiques des changements climatiques. «Nous ressentons déjà les impacts des changements climatiques qui affectent durement nos populations et nos écosystèmes. La République de Djibouti est frappée régulièrement par des sècheresses qui impactent fortement les populations rurales. Notre pays est par ailleurs soumis à un stress hydrique de plus en plus aigu», a-t-il indiqué.

Pour faire face au défi du changement climatique, le gouvernement de Djibouti, avec l’appui des partenaires au développement, a entrepris des actions d’adaptation aux changements climatiques dont l’objectif est d’augmenter la résilience des populations vulnérables, des écosystèmes fragiles et des infrastructures essentielles.

En matière d’atténuation, la République de Djibouti, forte de son potentiel en énergie renouvelable, s’est engagée dans une politique sobre en carbone visant à mettre en place des programmes d’énergies solaires, éoliennes et géothermiques au niveau national.

« Cependant, a t-il ajouté,  ces actions programmées nécessitent des financements internationaux colossaux qui ne sont pas au rendez-vous et ce malgré les promesses faites. Nous exprimons notre profonde inquiétude face au peu de ressources financières disponibles pour les actions d’adaptation et d’atténuation. Nous sommes ainsi inquiets par la faiblesse des ressources financières mises à la disposition du Fonds pour les pays les moins avances ».

Et de conclure que « trois ans après l’adoption de l’Accord de Paris, il est temps pour les nations du monde de prendre le taureau par les cornes et d’adopter un ensemble des décisions garantissant l’application de l’Accord de Paris, confirmant ainsi les engagements pris à Paris par l’ensemble des pays ».