Inauguré en Avril 2016 par le chef de l’Etat, l’hôpital régional Docteur Ahmed Absieh Warsama de la ville d’Ali-Sabieh est un centre hospitalier moderne d’une capacité de 117 lits. Cette structure sanitaire  à l’architecture récente non pavillonnaire dispose de tous les plateaux techniques en vigueur en république de Djibouti.

Les différents soins médicaux offerts sont la médecine polyvalente : l’ophtalmologie, la stomatologie, la pédiatrie, les urgences, la maternité, les chirurgies  orthopédie, viscérale, abdominale et évidemment un service de mise en charge de réanimation.

Depuis sa mise en service, cet établissement couvre avec satisfaction les besoins en soins médicaux des deux régions du sud : Ali-Sabieh et Dikhil.

Mais également des nombreux habitants des localités rurales de l’Ethiopie voisine sises à moins d’une cinquantaine kilomètres de la frontalière viennent pour accoucher ou y prendre soins. Les évacuations urgentes vers l’hôpital général Peltier et le centre de maternité de Dar El Hanan sont devenues très rares. Les blessés des accidents de la route sur les tronçons de la RN1 proches d’Ali-Sabieh et Dikhil sont pris en charge par le personnel médical de ce centre hospitalier. Exceptés les cas impliquant des traumatismes cérébraux-crâniens ou présentant de multiples cassures des ossatures.

En gynécologie, beaucoup de femmes enceintes n’arrivant pas à accoucher par voie naturelle bénéficient de césarienne  sur place. «Subir celle-ci dans sa ville non loin de son foyer était une chance impensable lors de mes premières césariennes à la maternité de Dar El Hanan », affirme une mère de quatre enfants encore sur un lit du bloc de la maternité.

Des multiples autres opérations chirurgicales sont réalisées dans le bloc opératoire de l’hôpital comme l’ablation de l’appendicite, de la prostate et d’autres organes de la paroi abdominale.

Des interventions de haute technicité médicale. Les chirurgiens font usage de la voie cœlioscopie. Il s’agit de ne pas ouvrir la cavité de l’abdomen. Ils font trois petits trous pour introduire un tube  illuminant l’intérieur, un autre pour filmer en rapportant des images de la zone d’intervention sur écran et un autre l’outil chirurgical permettant la section de l’organe malade à ablater. Ce qui permet d’opérer avec efficacité tout en évitant les éventuelles complications postopératoires, met en exergue une chirurgienne d’origine cubaine.

En ajoutant, cette technique moderne chirurgicale permet également de diminuer fortement le temps d’hospitalisation et de guérisons. Le patient reste au plus trois sur le lit de l’hôpital. En plus les cicatrices restent invisibles.

Ainsi beaucoup de vieux hommes assajogs souffrant de la prostate ont subi l’ablation de cet organe. Comment le vieux Dirir, ancien agent de la préfecture en retraite depuis très longtemps. « Fini pour moi, le mal d’uriner. Je suis sain et sauf », nous a-t-il confie.

Ils remercient les chirurgiens cubains qui officient dans cet hôpital. Autrefois, certaines connaissances victimes du même malaise partaient à l’étranger pour ce genre d’intervention, dit-il.

Hormis les différents services médicaux disponibles en son sein, l’hôpital régional « Docteur Ahmed Absieh Warsama »  possède un service de Buanderie moderne. Son personnel féminin fait usage des produits d’hygiènes hospitaliers. Et les responsables de l’hôpital s’engagent à réunir toutes les conditions matérielles pour une hygiène hospitalière de qualité et le personnel soignant y veillent strictement. Les draps, les couvertures des lits, les blouses du personnel médical et celles des femmes chargées de la propreté des lieux y sont lavés et repassés.

Un service de restauration  est également fonctionnel. Tous les malades alités se voient servir des plats équilibrés et adaptés lors des trois repas de la journée.

Durant la période estivale, le nombre des patients venant se soigner dans notre hôpital moderne et bien équipés avait presque doublé en raison de la présence dans la ville d’Ali-Sabieh, de nombres familles de vacanciers, affirme Mohamed Miguil, directeur général par intérim.

« Actuellement, l’hôpital n’a aucune difficulté particulière. Il est alimenté régulièrement en eau potable au contraire des dires fallacieux de certaines personnes mal intentionnées sur les réseaux sociaux. En somme, je confirme que l’hôpital régional d’Ali-Sabieh remplit bien sa mission de centre médical moderne au service des populations des deux régions du Sud », a-t-il conclu.

Ali Ladieh Ismaël