« L’IGAD sur la voie d’une communauté économique régionale »

Après l’adoption du traité d’Abuja, il nous est apparu opportun de transformer l’IGAD en une communauté économique régionale comme les huit autres qui existent sur le continent. L’IGAD de par son statut n’avait pas les structures nécessaires qui lui permettaient d’aller vers ces objectifs essentiellement axés sur l’intégration économique de la région.

Aujourd’hui, c’est chose faite avec l’adoption de ces réformes structurelles. L’organisation a déblayé le terrain pour aller dans le sens de l’intégration économique de la région. Je signale au passage la mise en place d’un traité qui sera signé ultérieurement et qui sera le soubassement des mécanismes et dispositifs qui permettront de consolider les nouvelles structures de l’IGAD.

Outre ce sujet, l’élément important de ce 13ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernements de l’Autorité Intergouvernementale de Développement a certainement été la passation de flambeau entre le secrétaire exécutif sortant, Mahboub Maalin, et le nouveau, qui n’est autre que Workneh Gebeyahu, l’ancien ministre des Affaires Etrangères de l’Ethiopie.  Aussi, pour avoir un équilibre et une adhésion totale des pays membres de l’organisation mais également pour que les nouveaux défis de l’institution puisse être relevés, les Etats membres ont décidé que le Soudan puisse prendre pour une année la présidence tournante avant que la République de Djibouti ne prenne les rênes en 2021. Toujours dans le cadre des nouvelles réformes structurelles de l’IGAD, et au delà du fait qu’ils servent les objectifs généraux de notre organisation, deux nouvelles structures ont été ajoutées à l’IGAD. Il s’agit de l’Institut Diplomatique de Djibouti, et le Centre de lutte contre l’extrémisme violent.

L’un des autres sujets débattus lors de ce sommet était la déclaration de l’IGAD sur la Mer Rouge et le Golfe d’Aden. La dite déclaration adoptée lors de ce sommet, permet aux pays membres de l’organisation de se pencher sur les enjeux et autres initiatives mis en œuvre dans cette partie du monde.

Avec l’adoption de cette déclaration, les pays membres de l’IGAD ont décidé de s’impliquer dans les efforts de stabilisation et de lutte contre les différents phénomènes tels que la piraterie, le trafic humain, la piraterie ou le terrorisme. Il s’agit pour l’IGAD de rendre beaucoup plus sure, cette route maritime qui est l’une des plus fréquentées au monde.

Propos recueillis par Arteh Abdourahim