L’institut IRICA a organisé jeudi après midi à l’institut d’études diplomatiques, un débat sur les moyens innovants permettant de faire progresser la question du genre et l’égalité entre les sexes dans notre pays. Cet atelier de réflexion a réuni sur place des chercheurs de l’institut IRICA, dont la présidente Amina Saïd Chiré et le vice-président Abdirachid Mohamed Ismaël, des experts de la question du genre, l’écrivain Moussa Souleiman, des professeurs de l’Université de Djibouti, des représentants du ministère de la femme et de la famille, des  parlementaires, la vice-présidente de l’UNFD, Hasna Houmed Bilil, et  l’ancienne secrétaire d’Etat à la Solidarité nationale, Zahra Youssouf Kayad.

Des chercheurs de l’institut IRICA ont organisé  à l’IED, une conférence-débat sur la place de la femme djiboutienne dans le sillage socio-politico-économique à Djibouti.

L’initiative émane de la présidente de l’IRICA, Dr Amina Saïd Chiré, et du vice-président de ce même institut, Dr Abdirachid Mohamed Ismaël. Elle s’inscrit dans le prolongement de la journée mondiale de la femme.

La séance a été animée par l’ancienne secrétaire d’Etat à la Solidarité nationale, Zahra Youssouf Kayad.

Quatre thèmes ont été abordés par les spécialistes de la question du genre durant ces assises. Citons l’institutionnalisation de la promotion du genre féminin à Djibouti, présentée par Dr Amina Saïd Chiré, l’ émancipation des femmes par l’éducation et le sport  présentée par Thomas Jones chercheur américain en éducation, le leadership des femmes  dans les instances des prises décisions exposé par l’avocat Abdoulkader Hassan et enfin l’ évolution de la femme djiboutienne  vue par le théâtre somali depuis l’ indépendance présenté par Dr Fatouma Mahamoud, chercheuse du CERD  et spécialiste en littérature oral.

Autant d’études qui ont soulevé des questions qui concernent sur le droit coutumier vis-à-vis de la femme, la consolidation du quota 25% dans les instances politiques et dans les administrations publiques de l’état et l’égalité homme- femme dans l’emploi.

Au cours de leurs discussions, les experts ont salué le travail de l’institut IRICA dont l’objectif est la recherche et la formation pluridisciplinaire. Son périmètre d’action s’étend à toute la Corne de l’Afrique. A partir de cette région, l’IRICA interroge le développement dans toutes ses dimensions suivant une approche systémique et pluridisciplinaire. Mais il porte ses efforts dans deux grands domaines en particulier : le développement des espaces et des sociétés et l’amélioration des performances des organisations quelles qu’elles soient. Son objectif général est de débusquer les inerties et de mener la réflexion dans le sens d’une amélioration des comportements, des conditions de vie, dans la perspective d’un mieux-être pour les populations concernées.

Pour atteindre ces objectifs, l’IRICA œuvre depuis sa création pour instaurer dans un premier temps une culture du débat afin d’encourager les citoyens à observer, analyser et questionner leur environnement, leur société, leurs modes de gouvernance.

Souber Hassan