Le Président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a parrainé jeudi 28 mars dernier la cérémonie de célébration du 3ième anniversaire de l’hôpital militaire «Omar Hassan El-Béchir». Organisé par l’état-major général des forces armées djiboutiennes(FAD),  l’événement s’est déroulé au sein de ce centre hospitalier en présence d’un bon nombre de personnalités civiles et militaires.  Parmi lesquelles figuraient la Première Dame et présidente de l’UNFD, Kadra Mahamoud Haid, le Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, le président de l’Assemblée nationale, Mohamed Ali Houmed, les membres du gouvernement dont le ministre de la Défense, chargé des Relations avec le parlement, Ali Hassan Bahdon, des parlementaires, des officiers supérieurs des FAD avec à leur tête le général de corps d’armée Zakaria Cheikh Ibrahim. L’occasion pour le chef de l’Etat de procéder au lancement des activités  de deux services qui ont fait de cet hôpital militaire djiboutien, un centre médical de niveau 3 (niveau le plus élevé) par l’ONU. Il s’agit de l’unité de traitement des infarctus et l’imagerie par résonance magnétique (IRM), qui constitue la gamme la plus sophistiquée des examens radiologiques.

Inauguré le 11 février 2016, l’hôpital militaire «Omar Hassan El-Béchir» a soufflé  jeudi 28 mars dernier ses 3 bougies. Seulement trois ans !, pourrait-on s’exclamer devant la multitude d’activités réalisées par les spécialistes nationaux et étrangers qui opèrent dans ce centre hospitalier des FAD. Et ce grâce aux  équipements modernes installés en son sein qui lui ont valu d’être classé «Level 3 medical facility» Centre médical de niveau 3 (niveau le plus élevé) par l’ONU.

Placée sous l’égide du président de la république, la cérémonie de célébration du 3ième anniversaire de ce centre hospitalier militaire s’est déroulée jeudi 28 mars dernier en son sein.  Depuis le petit matin, le personnel militaire et civil du centre médico-chirurgical de l’Armée nationale, tous en tenues d’apparat, attendaient dans la cours pour accueillir leurs invités. La fête a débuté tôt dans la matinée de cette journée. Elle a suscité le déplacement du chef de l’Etat qui a procédé au lancement officiel des activités de l’unité de traitement des infarctus et celle de l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM), qui constitue la gamme la plus sophistiquée des examens radiologiques.

Organisé par l’état major général des FAD, l’événement a regroupé sur place la Première Dame du pays et présidente de l’UNFD, Kadra Mahamoud Haid, le Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, le président de l’Assemblée nationale, Mohamed Ali Houmed, les membres du gouvernement, dont le ministre de la Défense, chargé des Relations avec le Parlement, Ali Hassan Bahdon, des  parlementaires, le  chef d’état-major général des FAD, le général de corps d’armée Zakaria Cheikh Ibrahim, des hauts gradés militaires des forces étrangères basées à Djibouti, du directeur général de la Sécurité nationale, Hassan Saïd Khaireh, la maire de Djibouti-ville Fatouma Awaleh Osman,  et un bon nombre d’officiers supérieurs de différents corps militaires et d’autres forces régaliennes  du pays.

Au menu de cette journée, hymne national, haie d’honneur, bouquet de fleurs, chants de louange de la légendaire troupe Harbi de l’armée nationale, des exposés sur les atouts de l’établissement, visite guidé, rafraichissement, ….etc. Bref, tous les ingrédients étaient réunis pour célébrer les 3 ans d’existence de cette infrastructure hospitalière de nos forces militaires.

Dès son arrivée sur les lieux, le coupe présidentiel a été accueilli le Premier ministre, entouré du ministre de la Défense et du chef d’état-major général des FAD.

Après la lecture d’un verset du Saint Coran, le directeur du service des santés des armées, le médecin/colonel-major Ahmed Hassan Boulaleh, alias ‘‘Gachanguir’’ a prononcé un discours dans lequel il a souligné d’emblée que  l’hôpital militaire a su s’intégrer au système sanitaire du pays et a contribué au développement de celui-ci durant ces trois années d’existence. 

«Cet hôpital militaire, monobloc dans sa conception, d’une capacité totale initiale de 98 lits de différentes spécialités, s’est avéré rapidement insuffisant sur le plan des moyens de diagnostic et de traitement, pour un hôpital général», a-t-il  ajouté.

Après avoir énuméré les réalisations majeures depuis la mise en service de cet hôpital, le 11 février 2016, le médecin colonel-major Gachanguir a mis l’accent sur l’insuffisance du personnel soignant. 

«Nous comptons doubler le nombre des médecins et techniciens paramédicaux dans les années à venir», a-t-il à l’endroit du prestigieux parrain et des invités de marque de cette cérémonie.

Sur ce, l’assistance a suivi un court métrage sur les grandes réalisations de l’hôpital portant notamment le bilan des activités de l’établissement et la mise en place d’un dispositif médical avancé (DMA), en cas d’afflux massif des blessés.

Après un exposé sur les équipements et les atouts de ce centre médicaux-chirurgical par le médecin chef de l’hôpital, le colonel Nachad Fathi Ahmed,  le Président de la République a lancé les activités de l’unité de traitement des infarctus et celle  de l’IRM.

La cérémonie inaugurale est suivie d’immersions successives que le chef de l’Etat et les autres personnalités, aussi bien civiles que militaires, ont effectuées de différents services de l’hôpital «Omar Hassan El-Béchir». Les visiteurs de marque y ont pu constater de visu la modernité des équipements médicaux destinés à répondre aux attentes en soins de qualité des soldats de nos forces armées et de leurs familles. L’événement s’est clôturé par un rafraîchissement et des animations musicales de la troupe Harbi de l’armée nationale. 

Rachid Bayleh

Le point avec…Le colonel-major Ahmed Hassan Boulaleh alias ‘‘Gachanguir’’

Directeur du service des santés des FAD

« D’énormes efforts ont été consentis, mais beaucoup reste à faire pour atteindre les objectifs fixés »

Cet hôpital militaire, monobloc dans sa conception, d’une capacité totale initiale de 98 lits de différentes spécialités, s’est avéré rapidement insuffisant sur le plan des moyens de diagnostic et de traitement, pour un hôpital général. Pour remédier à cela, le chef d’état-major général des Armées nous a ordonné de mettre en place et d’exécuter un projet d’établissement quinquennal 2017-2021. Pour des raisons de contraintes budgétaires, nous avons, tout d’abord, consolidé nos acquis, puis établi des priorités en fonction de nos besoins à court, moyen et à long terme. Permettez-moi de vous citer quelques réalisations majeures durant ces trois années. Il s’agit de l’envoi de plus de 25 médecins militaires en formations de spécialisations dans les différents domaines médicaux auprès de nos pays amis, et dont les sept premiers sont attendus courant 2019, l’extension du bâtiment principal de l’hôpital par la construction d’une aile de cardiologie faisant passer la capacité litière de 98 à 130 lits, la mise en place d’un dispositif médical avancé (DMA), en cas d’afflux massif des blessés (plan blanc hospitalier),  la création des structures de soutien  comme une banque de sang, une unité de production d’oxygène, un atelier de maintenance biomédicale, et une pharmacie centrale d’approvisionnement. Sans oublier la mise en place d’un programme de gestion informatique pour la gestion du circuit du patient, du dossier médical, et des produits pharmaceutiques qui est allée de pair avec la validation et la certification de la qualité des soins  par un organisme international, (ISO 9001-2015) faisant de notre hôpital un établissement hospitalier de niveau III, et  la création d’une cellule de formation continue du personnel avec aménagement d’un amphithéâtre de 90 places, d’une salle de simulation et de vidéoconférence.

En outre, l’unité d’exploration et de traitement en cardiologie, une première du genre en République de Djibouti, est en service depuis le 25 Avril 2018 (salle de cathétérisme cardiaque). A cela s’ajoute l’acquisition récente d’un appareil d’Imagerie par Résonnance Magnétique (IRM), doté d’une option de cardiologie qui permet de compléter les activités du plateau de coronarographie. De ce fait, un département d’imagerie médicale a été créé, regroupant le service de radiologie standard, du scanner, de l’échographie et de l’IRM. Un laboratoire d’anatomo-pathologie est en voie de concrétisation ainsi que le développement d’un département d’endoscopie. Nous sommes en contact avec nos frères d’armes du service de sante koweïtien pour le développement d’un département d’ophtalmologie qui prendra en charge les pathologies congénitales de l’œil et les complications du diabète sur la rétine.

Enfin, notre objectif dans les années à venir, est que cet hôpital devienne un hôpital d’instruction des Armées (HIA). Dans cette optique, il sert déjà comme terrain de stage pour les formations des médecins et de paramédicaux nationaux (comme les étudiants de la faculté de médecine et les élèves infirmiers et sages-femmes de  l’Institut Supérieur de la Science de Santé (ISSS), ainsi que des paramédicaux étrangers, (en l’occurrence des élèves de l’école des infirmiers de la Croix Rouge de Saint-Etienne depuis 2016). Nous saisissons cette occasion pour souligner l’étroite collaboration de partenariat existante avec le ministère de la Santé et les secteurs de santé privés pour l’intérêt de notre population. Nous tenons à remercier vivement nos collègues médecins spécialistes du Soudan, et des autres pays amis qui officient dans cet hôpital, sans oublier le corps professoral du Maroc, du Mali, du Soudan et de la France dans le cadre de la formation de nos spécialistes. En conclusion, d’énormes efforts ont été consentis depuis l’ouverture de cet hôpital, mais beaucoup reste à faire pour atteindre les objectifs fixés.